ADOPTION DU WARRANTAGE DANS LE PLATEAU: De milliers de producteurs et commerçants connectés aux SFD grâce à l’appui du programme ACMA 2
A l’arrivée du programme Approche Communale pour le Marché Agricole phase 2 (ACMA 2) dans le département du plateau, les acteurs des différentes filières agricoles font face à de nouvelles conditions de travail satisfaisantes et rentables.
Ruth EDOH
Améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle et augmenter le revenu des acteurs économiques à la base est l’un des objectifs que s’est assigné le programme Approche Communale pour le Marché Agricole phase 2 (ACMA 2), financé par l’ambassade des Pays-Bas. À juste titre, dans le plateau, il intervient dans plusieurs filières au profit des acteurs des différents maillons des filières agricoles notamment le maïs. « ACMA2 a construit à pobè, à Kétou, des magasins de 2000 tonnes de stockage de maïs grain, des bureaux, des toilettes, des équipements tels que des palettes, des dalles, des balances, du multimètre », confie Boris TCHIBOZO, technicien spécialisé filière maïs au niveau de la cellule communale de Pobè.
En effet, le programme ACMA 2 a développé plusieurs stratégies afin de rendre opérationnelles ses magasins. Dans le cadre de l’opérationnalisation de ces stratégies, il a renforcé la capacité des coopératives à la base, en mettant à la disposition des coopératives, des formateurs endogènes, des encadreurs qui descendent au niveau des coopératives pour former systématiquement ses coopératives. « La valeur et principe coopérative, la gestion de l’argent au sein de la coopérative, il y a également l’option d’intensification de la production agricole, le système d’information sur le marché (SIM) qui permet au producteur d’avoir des informations en temps réel sur les prix dans les grands marchés, et aussi des formations sur le système d’information et de formation technique appelé SIFT », renchérit Boris TCHIBOZO.
« Nous avons été formés sur les bonnes pratiques de la production du maïs à travers le respect de l’itinéraire technique et d’autres thèmes allant dans le cadre technique pour que les producteurs soient outillés », affirme Folahan OGOULARE, Président de l’Union Communale des producteurs de maïs de Kétou.
Le warrantage au sein du Parc à maïs de Pobè
La première expérience de warrantage dans la commune de Pobè a démarré au cours de la campagne 2020-2021 avec des sensibilisations faites au niveau des acteurs dans les villages. Au total 18 coopératives de la filière maïs de la commune de Pobè ont été sensibilisées tant au niveau de ACMA2 qu’au niveau des acteurs eux-mêmes. Pour Salomé BIAOU, gestionnaire du Parc à maïs de Pobè en 2021, 17 tonnes de maïs ont été mobilisés auprès des producteurs et 80 tonnes auprès des acteurs commerçants. Au total 97 tonnes mobilisés avec un accompagnement de crédit de l’Unacrep de Pobè en l’occurrence d’un montant de crédit de 4 millions 500 mille FCFA. « Nous avons été accompagné par l’agent de conditionnement de la direction départementale de l’agriculture de l’élevage et de la pêche qui a fait le suivi de stock c’est à dire, lorsque l’acteur amène sont produits, son produit fait objet de contrôle et lorsque nous parlons de contrôle, il y a le contrôle qualité, taux d’humidité, d’impuretés », a laissé entendre Salomé BIAOU. A Kétou, c’est au moins 70{e43727ebdf1c82cdaf05db1b2e953f1c6b388407dfc0230603c9b856384b4112} du montant de dépôt qui a été négocié auprès de l’institution de microfinance partenaire. Le montant du dépôt, c’est le montant du marché.
La deuxième expérience pour la campagne 2021-2022, a démarré en novembre dernier par les producteurs qui ont pu mobiliser 40 tonnes de maïs grain et 410 tonnes par les commerçants pour un total de 51 millions 347 milles 100 FCFA comme crédit pour le warrantage au sein du Parc à maïs de Pobè.