PROTECTION DES OCÉANS : Un enjeu mondial joué sous la surface
RAVAGEURS VEGETAUX : Un mal intarissable qui nuit au développement des aliments
De nos jours, les insectes ravageurs sont de plus en plus fréquents dans les lieux de plantation, de stockage et de vente des aliments. Ces espèces constituent en réalité un frein à la croissance de ces aliments.
Oyéyèmi AGANI
Les ravageurs des cultures sont des types de créatures qui peuvent s’attaquer aux plantes cultivées. Ils font partie des bioagresseurs, aux côtés des agents phytopathogènes, des organismes microscopiques responsables de maladies, et des mauvaises herbes qui concurrencent les plantes cultivées. Selon Benoît Ezin, ingénieur agricole et assistant de recherche au laboratoire de biologie végétale à la Faculté des Sciences Agronomiques de l’Université d’Abomey-Calavi, « les ravageurs des cultures sont des organismes animaux qui s’attaquent aux plantes cultivées ou aux récoltes stockées, causant ainsi des préjudices économiques aux producteurs et, de manière générale, à la population humaine.
Ces ravageurs peuvent causer des dégâts directs aux plantes cultivées par leur régime alimentaire (phytophage, xylophage, etc.) ou leur mode de vie parasitaire, ou des dégâts indirects lorsqu’ils sont vecteurs de maladies, notamment virales. Ils se composent d’insectes (piqueurs et suceurs), d’acariens, de nématodes, de gastéropodes, de mammifères, d’oiseaux et d’agents pathogènes des plantes tels que les virus, les bactéries et les champignons.
Par exemple, les insectes (piqueurs et suceurs) attaquent les feuilles, empêchant la plante de réaliser la photosynthèse, ce qui affecte le rendement des produits. Les nématodes, quant à eux, agissent principalement au niveau des racines des plantes, causant des dommages considérables à des cultures telles que les carottes. Les oiseaux, en picorant les fruits et les graines, nuisent également à la croissance des cultures. « Les gastéropodes, qui ne sont rien d’autre que des escargots, détruisent également les plantes, en particulier dans la culture des choux », confie Benoît Ezin. Il est important de noter que tous les types de plantes peuvent être attaqués par des ravageurs, notamment les choux et les tomates en culture maraîchère, le niébé et le maïs en culture vivrière, et les manguiers en culture pérenne. Cependant, les ravageurs qui attaquent les végétaux ne sont pas toujours les mêmes que ceux qui attaquent les animaux.
Dans le cadre de la lutte intégrée contre les ravageurs, il est donc essentiel de mettre l’accent sur les mesures préventives, la détection précoce, la lutte non chimique et la lutte chimique.