Nigeria : Agventure Commodities Ltd dote Kano d’une usine de décorticage de sésame
Pénurie d’essence au Bénin : un double fardeau pour le monde paysan !
Comme une traînée de poudre, la nouvelle a fait le tour du monde. Le Nigeria vient de suspendre les subventions du carburant à la pompe. Cette décision prise à l’arrivée au pouvoir du nouveau président du Nigeria n’a pas que des impacts sur la population nigériane. Depuis quelques semaines déjà, de long file d’attente, des gestes indiquant l’indisponibilité du carburant constituent des scènes qui décrivent le quotidien des populations des grandes villes au Bénin. Avec ces quelques jours de pénurie ça grogne dans toutes les rues de Cotonou, Calavi et autres. Mais si ça grogne et ça grince autant en ville, qu’en serait-il des populations vivant en milieu rural. Mais comment ces milieux ruraux qui ne disposent même pas de station s’approvisionnent en carburant ?
En temps ordinaire, il y a toujours eu un gap entre le litre d’essence vendu au village comparé à la ville. Ainsi, l’agriculteur en plus de payer les intrants agricoles chers est également contraint à payer cher l’essence du fait de son enclavement. Un double fardeau donc pour les populations vivant en milieu rural. A vrai dire, cette situation n’incite guère à rester au village.
Tout le monde sait le rôle important que joue les populations rurales dans l’économie d’un pays. Mais malheureusement, rien pour améliorer les conditions de vie au village. Pas de voie décente d’accès, pas de soin de santé, pas de couverture en énergie électrique, pas de couverture téléphonique, pire pas de point d’approvisionnement en carburant. Ce liquide qui facilite la mobilité et le transport des produits agricoles, fruit de l’effort de ces vaillants agriculteurs, vers les grandes villes. Il faudrait repenser nos projets de développement afin qu’il y ait une cohérence.
Face à la pénurie d’essence en ville, que fait le gouvernement pour soulager les milliers de personnes vivant en milieu rural ?
Les jours à venir nous édifieront davantage.
Djibril AZONSI