PROTECTION DES OCÉANS : Un enjeu mondial joué sous la surface
Filière maïs au Bénin : Des variétés de semences hybrides bientôt à la portée des producteurs
Le maïs est l’une des céréales les plus cultivées au Bénin. Il représente la principale culture vivrière à fort potentiel économique. Pour améliorer le rendement, les acteurs de la recherche agricole développent diverses technologies pour relever les défis liés à cette filière.
Cédric Joawo BAKPE
Sa production a connu une baisse au cours des dernières années en raison de divers facteurs, notamment les effets des changements climatiques et l’invasion de ravageurs, comme la chenille légionnaire. La production de maïs était évaluée à 1 628 149 tonnes lors de la campagne 2021-2022. Malgré cela, les acteurs de la recherche agricole redoublent d’efforts pour résoudre ces problèmes et augmenter les rendements. Saliou Bello, Chef du programme de recherche sur le maïs au Centre de Recherche Agricole (CRA) Sud, souligne qu’ils ont obtenu divers résultats de recherche. « Au premier niveau, ce sont les variétés que nous avons développées et que nous testons pour évaluer leur performance en termes de rendement, de cycle de croissance, et de leur adéquation pour différentes transformations agroalimentaires », a-t-il déclaré. Il ajoute également :
« Nous nous préoccupons des performances en termes de résistance ou de tolérance des variétés de maïs aux ravageurs et aux pathogènes, ainsi que de leur tolérance à la sécheresse, qui affecte le rendement ».
L’une des principales raisons de la baisse des rendements du maïs est souvent le manque de maîtrise des pratiques culturales par les producteurs. Ainsi, des pratiques culturales visant à optimiser les rendements, telles que le semis à la bonne date et l’application de doses de fumure minérale, sont développées. Le chef du programme indique également que « la possibilité d’apporter de l’engrais au moment du semis plutôt que d’attendre les deux semaines habituelles a été étudiée ». De plus, des avancées telles que la maîtrise de la chenille légionnaire, un ravageur destructeur de la production de maïs, et la modernisation des pratiques de production de fumier de ferme dans l’extrême nord du pays sont à mettre au crédit de la recherche agricole dans la filière maïs au Bénin. Toutes les technologies et innovations développées par la recherche agricole sont documentées dans des fiches techniques, ce qui permet à quiconque de les exploiter sans grande difficulté.
Cependant, la recherche agricole vise toujours à proposer d’autres innovations performantes pour répondre aux préoccupations des producteurs de maïs. « L’élan dans lequel nous sommes maintenant, c’est de mettre à disposition des producteurs des variétés hybrides », annonce Saliou Bello. En effet, selon ses dires, les hybrides sont des semences de maïs dont les performances sont extraordinaires, alors que les variétés composites atteignent généralement un rendement plafonné autour de 4 ou 5 tonnes par hectare. En revanche, les hybrides peuvent atteindre en moyenne de 8 à 10 tonnes par hectare. « Nous travaillons à transférer ces variétés aux producteurs afin de contourner les problèmes de fertilité et de sécheresse », rassure-t-il.
Tout cela montre à quel point la filière maïs suscite l’intérêt. Continuer sur cette voie serait très bénéfique pour les agriculteurs.
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