PROTECTION DES OCÉANS : Un enjeu mondial joué sous la surface
TRANSFORMATION DE L’ANACARDE AU BÉNIN : L’indiscutable potentiel industriel de la GDIZ à travers Benin Cashew SA
Au fil des années, la transformation locale de l’anacarde a constitué un défi majeur tant pour les acteurs de la filière que pour le gouvernement. Mais la construction d’une zone industrielle à Glo-Djigbé semble être le véritable antidote qui est du ressort du gouvernement de la rupture. A travers Benin Cashew SA, une filiale de la Société Arise implantée au sein de la zone industrielle, cette transformation à grande échelle est une réalité.
Jean-Baptiste HONTONNOU
Booster davantage la filière anacarde, qui est d’ailleurs la deuxième d’exportation au Bénin, a toujours été la volonté des acteurs et du gouvernement. Et si cette volonté doit se faire réalité, il faut que les matières premières produites localement soient transformées sur place, une alternative qui permettrait de tirer tous les profits de cette filière. Il y a quelques années, ce n’était pas possible. Mais désormais, ça l’est. Implantée au sein de la zone industrielle de Glo-Djigbé, « Arise » est la société qui, à travers sa filiale Benin Cashew SA, fait désormais des merveilles dans la transformation locale du cajou.
En effet, épousant la vision du gouvernement qu’est de porter plus haut la capacité de transformation et de se rapprocher de son ambition de transformer la totalité des noix de cajou brutes, Benin Cashew SA n’attend rien pour perdre. Selon Frédéric Ondoua, Sustainability Manager de la société, cette dernière possède à la date d’aujourd’hui, 05 unités de transformation de cajou, dotées d’une capacité cumulée qui avoisine les 120 000 tonnes de noix de cajou brutes ; avec une capacité de transformation journalière estimée à 600 tonnes.
D’un autre côté, il faut notifier que cette zone industrielle a pour ambition de mettre en place un programme de durabilité de l’activité agricole pour l’ensemble de toute la chaine de valeur. Ce qui a commencé avec la FENAPAB à travers la mise sur pied d’un certain nombre de schémas et de certification pour une agriculture durable. A en croire donc Frédéric Ondoua, les projections dans les cinq prochaines années est de satisfaire la totalité de la chaine d’approvisionnement. Ce qui va certainement permettre d’ouvrir non seulement plusieurs potentialités et d’opportunités en termes de revenus additionnels et d’amélioration des conditions de travail, mais aussi un certain nombre d’innovations en termes de nouvelles fonctions. Et ce, au regard de « l’incroyable potentiel » pour l’emploi qu’offre la GDIZ.
En plus de transformer les noix de cajou, Benin Cashew SA transforme également les coques de noix de cajou.
« On a aussi une usine de transformation de coques de noix de cajou »,
nous confirme le Sustainability Manager.
Benin Cashew SA, une cage à emplois
Comme dans tout l’ensemble de la zone industrielle, la société Benin Cashew SA offre une panoplie d’emplois. « On a besoin du personnel, puisque notre industrie absorbe une grande capacité de main d’œuvre », a martelé Fréderic Ondoua. Mais ces emplois ne sont pas forcément ceux ordinaires. Mettant un accent particulier sur la durabilité, la société offre surtout « des emplois liés à la certification, à la cartographie, à la géolocalisation, à la conduite des programmes de traçabilité, à la production suivie des exploitations agricoles etc. ».