AUTONOMISATION ÉCONOMIQUE DES FEMMES : Les nouvelles technologies pour promouvoir la formation et la productivité féminines

Dans le contexte actuel où les résultats économiques des femmes sont fortement limités par une série de normes sociales, il s’avère impératif de trouver des potentiels exutoires afin de stimuler une autonomisation juste et durable des femmes. Ainsi, les nouvelles technologiques se proposent comme étant l’un des outils indispensables.

Jean-Baptiste HONTONNOU

Le fardeau du travail domestique, la restriction des interactions sociales, et les croyances stéréotypées liées au genre, tels sont entre autres les obstacles qui entravent l’émancipation sociale et économique. Pour pallier ces difficultés, un document (Autonomisation économique des femmes en Afrique) réalisé par un collectif d’auteurs rassemble des données et des leçons apprises sur les solutions permettant de surmonter ces obstacles et réduire efficacement l’écart entre les sexes sur le marché du travail.

En effet, par ces solutions, les nouvelles technologies occupent une place importante. Inscrite au niveau de la solution numéro, l’idée d’utiliser « les nouvelles technologies pour promouvoir la formation et la productivité des femmes » s’avère plus opportune. De façon concrète, il est noté que les formations à distance utilisant des tablettes, des SMS ou des vidéos réduisent le temps à consacrer aux formations et les frais de déplacement pour accéder à l’information. L’apprentissage à distance facilite la formation des femmes sans nécessiter qu’elles interagissent avec un formateur masculin, et permettent de personnaliser les conseils. « En Éthiopie et en Ouganda, de courtes vidéos montrant des agriculteurs mettant en œuvre de nouvelles pratiques agricoles ont été présentées aux ménages dans le cadre d’un programme de formation à la culture du maïs », nous renseigne le document.

Par ailleurs, une évaluation d’impact a montré que la participation à ces sessions a augmenté d’environ 25 % l’accès des femmes à l’information ainsi que le niveau de rétention de l’information. En Ouganda par exemple, les femmes étaient par la suite plus susceptibles d’adopter les nouvelles pratiques recommandées. Au Ghana, les diagnostics sur tablette et les conseils hebdomadaires personnalisés sur les techniques agricoles ont permis aux hommes et aux femmes d’accroître leurs connaissances et d’adopter des techniques agricoles, mais pas d’augmenter leurs bénéfices. Dans le cadre d’une autre étude menée au Niger, des bénéficiaires adultes ont reçu une formation sur l’amélioration de différents rendements agricoles, ainsi qu’un téléphone portable à partager avec quatre autres co-bénéficiaires. Cela a notamment fait augmenter la culture du gombo, essentiellement pratiquée par les femmes.

De même, un programme d’écoles agricoles au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda a augmenté la productivité des cultures et le revenu par habitant des ménages dirigés par une femme, en mettant en place un horaire adapté et flexible qui a facilité leur participation en tenant compte des tâches ménagères.

Ainsi, il est important d’insérer les nouvelles technologies dans la formation des femmes. Cela pourra contribuer durablement à leur autonomisation sur plusieurs plans, surtout économique.

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