Dr NADIA AKIYO À PROPOS DES JOURNÉES VÉTÉRINAIRES DU BÉNIN (JVB) : « C’est un grand rendez-vous pour mettre en lumière le monde vétérinaire »

Du 26 au 28 septembre 2024, le palais des congrès de Cotonou va accueillir les Journées Vétérinaires du Bénin (JVB). Placé sous le thème « le vétérinaire, un agent essentiel de santé au cœur de l’approche one health », Dr Nadia Akiyo, membre du comité d’organisation, donne plus de détails sur cette activité.

• Avant d’entrer vraiment dans le vif du sujet, dites-nous, qu’est-ce que nous pouvons comprendre par JVB ?

Les journées vétérinaires du Bénin, c’est un événement professionnel qui regroupe les différents acteurs du sous-secteur élevage et tous ceux qui interviennent autour de la santé animale. Donc, il s’agira des vétérinaires, des para-professionnels vétérinaires, de tous ceux qui interviennent au niveau du ministère ainsi que les autres acteurs que sont les éleveurs. Donc c’est un événement que l’Ordre national des médecins vétérinaires du Bénin organise pour mettre le focus sur nos activités et pour nous donner un espace pour échanger autour de thématiques qui sont chères au secteur.

• Et quel est l’objectif principal de cette initiative ?

Cette initiative qui est placée sous la thématique « le vétérinaire, un agent essentiel de santé au cœur de l’approche cette année, de mettre le focus, comme je le disais, sur ce secteur-là et de parler de l’importance du vétérinaire. En général, le vétérinaire est vu comme celui qui tient la seringue et court derrière les animaux. Mais pas que cela. Le vétérinaire intervient pour chaque denrée d’origine animale qu’on va consommer. La viande qu’on mange par exemple, elle a été accompagnée à la production par des vétérinaires. Donc c’est pour vraiment expliquer quel est le rôle du vétérinaire dans notre quotidien que nous débattrons autour de cette thématique.

• Est-ce que vous pouvez nous parler rapidement des animations et des thèmes qui seront abordés ?

Il s’agira d’abord de conférences scientifiques. Il aura des panels qui seront développés. On organise une foire aux savoirs qui verra un certain nombre d’exposants présenter les innovations dans le secteur. Il y aura des organisations non gouvernementales qui seront là. Les acteurs des différents maillons de la médecine vétérinaire. Pour permettre au public de venir voir donc il y a les foires, il y a les différentes expositions et deux concours qui seront organisés. Un concours canin au cours duquel nous allons élire le chien de l’année 2024 et le concours du poulet goliath de  l’année 2024. Les concours sont déjà lancés et on reçoit des candidatures. Au-delà de ça, la journée sera clôturée par un dîner gala que nous organisons avec les différents partenaires.

• Parlant des jeux concours, quels sont les critères ?

Vous avez un chien qui est en bonne santé et qui est à jour de sa vaccination, vous lui prenez des photos, vous remplissez un questionnaire que nous avons mis en ligne. Il est disponible à partir de la page Facebook de l’Ordre, du site Internet de l’Ordre, ou en nous contactant au niveau du secrétariat de l’Ordre, et vous postulez. Tout le monde peut y participer. On est très surpris des candidatures qu’on reçoit déjà. En ce qui concerne les critères, on a fait exprès de dire le chien de l’année 2024. Ce n’est pas vraiment un critère de beauté, mais c’est des critères de chiens et d’oiseaux en bonne santé, qui sont bien suivis par leur propriétaire pour montrer l’exemple.

• Et quels seront les profils des intervenants et des experts et invités à participer au panel?

Au cours de ces journées, nous aurons d’illustres vétérinaires qui se sont rendus disponibles. Donc, il y aura des conférences animées par les doyens. Il y a également des experts internationaux qui viendront parce que le Bénin ne produit pas de médicaments vétérinaires par exemple, ni de vaccins. Donc pour pouvoir en utiliser, tout ça vient par des firmes. Donc toutes ces firmes se sont engagées à nos côtés pour les journées vétérinaires. On aura des scientifiques et également les professeurs au niveau de l’université. Les zoonoses et biosécurité, c’est l’une des thématiques de nos panels. Il y aura également un panel qui va parler de l’approche One Health au Bénin. Il aura une synthèse autour de l’approche One Health au Bénin. Une thématique également est prévue sur les filières animales au cœur du PAG, parce que le PAG met un accent important sur les filières d’animal.

Et une dernière thématique parlera maintenant de la médecine vétérinaire, le chemin qui a été fait depuis le début jusqu’à aujourd’hui.

• Comment l’événement contribuera-t-il à sensibiliser le grand public sur l’importance de la santé animale ?

Autour de cet événement, il y a beaucoup de communication qu’on essaye de mettre en œuvre pour informer le public.

Il y a également des séances d’information qui sont prévues au niveau des écoles, parce que vous savez, quand on parle de la rage par exemple, c’est nos enfants qui sont les plus exposés. Donc, il y a des sensibilisations qui sont prévues au niveau des écoles pour informer les enfants du risque qu’ils courent.

En plus, ce n’est pas un événement entre nous. C’est un événement qui est fait au palais des congrès, un espace choisi pour que tout le monde puisse venir et voir de quoi il s’agit,

• Et quels sont les résultats ou impacts à coup et à long terme attendus suite à cette première édition ?

Pour cette première édition déjà, nous sommes bien contents qu’elle se réalise et qu’elle mette la lumière sur cette profession qui n’est pas très commune. Parce que la médecine vétérinaire comme humaine, c’est des professions qui sont très encadrées par la loi et qui ont des limites de communication possibles. Alors, des travaux se font mais on ne communique pas beaucoup dessus. Donc la première visée des journées est de mettre la lumière sur ce qui se fait et donc permettre à la population pour laquelle ça se fait de savoir ce qui se fait pour en profiter.

Comme on vous l’a dit, l’autre visée est celle de l’approche One Health, l’approche une seule santé, pour faire prendre conscience à toute la population qu’il y a aujourd’hui de grosses résistances aux antipactériens qui se développent, c’est-à-dire les médicaments, qu’ils soient, qu’on soit des humains ou qu’on soit des animaux en général, quand on prend les antibiotiques, c’est les mêmes molécules qu’on utilise.

• Un mot de fin ?

Nous sommes tout aussi impatients que, et comme je l’ai dit, ça fait des mois, même des années, que nous comportons ces journées, pas pour les vétérinaires, mais vraiment pour le public, pour les internautes. Donc, nous vous attendons nombreux, c’est ouvert à tout le monde. Il y a les panels, évidemment, où il faut demander à avoir des invitations, parce qu’il y a une limite dans la salle. Sinon, tout est disponible pour vous recevoir et pour qu’on s’amuse ensemble autour du règne animal.

Propos recueillis par Jean-Baptiste HONTONNOU