FORMATION SUR LES METHODES QUANTITATIVES D’EVALUATION D’IMPACT : AfricaRice développe les compétences de ses partenaires

En collaboration avec l’INRAB, le Centre du Riz pour l’Afrique (AfricaRice)à travers une session de formation, a doté ses partenaires de l’Afrique de l’Ouest et centrale des méthodes avancées, qui leur permettront de mesurer l’impact de leurs recherches : Une opportunité qui change les anciennes donnes et la vision des participants.

Madeleine ATODJINOU

Dans le but de renforcer les capacités de ses partenaires nationaux, AfricaRice, soutenue par l’Initiative du CGIAR Transforming AgriFood Systems in West and Central Africa(TAFS-WCA) et par l’initiative du CGIAR Excellence in Agronomy(EiA), a organisé une série de formations. Parmi celles-ci deux sessions de formation qui a réuni, à Sun Beach hôtel de Cotonou, près d’une trentaine de participants venus de 20 pays d’Afrique de l’Ouest dont dix (10) anglophones et dix (10) francophones, a débuté le mardi 17 septembre 2024, pour prendre fin le mardi 24 du même mois.

Organisée conjointement par l’Institut National des Recherches Agricoles du Bénin (INRAB), et AfricaRice, cette formation vise entre autres à renforcer les capacités des participants sur les méthodes et outils de pointe de ce domaine en pleine expansion, avec un accent particulier sur leurs applications à l’évaluation de l’impact de la recherche et de l’innovation agricoles.

Selon les propos de Dr. Aminou AROUNA, économiste spécialiste en évaluation d’impact à AfricaRice et formateur, l’évaluation des interventions pour une amélioration de leurs conditions de vie doit être faite de façon robuste et sans biais. Ce qui nécessite un renforcement de capacités dans un domaine en plein expansion.

En effet, le riz est un aliment de base crucial pour des millions d’Africains, notamment en Afrique de l’Ouest où sa consommation ne cesse d’augmenter. Malheureusement, cette région dépend fortement des importations pour satisfaire sa demande croissante. Une situation qui rend les pays d’Afrique de l’Ouest vulnérables aux fluctuations des prix mondiaux et aux crises alimentaires, comme cela a été le cas en 2008. Ainsi, « le défi majeur auquel est confronté le secteur rizicole africain est d’augmenter le rendement et la production, et d’améliorer la transformation et de la commercialisation pour répondre à la demande croissante de riz » confia le Directeur Général de L’INRAB, Dr. Comlan Hervé SOSSOU.

En plus de cela, les pays en question manquent généralement de données fiables, d’outils d’analyse et de personnel qualifié pour évaluer l’efficacité des projets et investissements dans le secteur rizicole. Ce manque d’informations entrave davantage le soutien financier et technique pour la recherche et le développement dans cette filière, a-t-il fait savoir. Il a également été constaté que, par le passé, seules des méthodes biaisées et inefficaces ont été utilisées pour analyser et résoudre ces problèmes.

De nouvelles méthodes sont alors mises en place : expérimentale et non-expérimentale. En sus, « La particularité de la méthode expérimentale basée sur l’essai contrôlé randomisé est qu’elle est très récente et très robuste pour évaluer l’impact des innovations et des interventions », explique Dr. AROUNA.

AfricaRice, pour contribuer à la résolution des défis précédemment énoncés, met au point des technologies et bonnes pratiques agricoles, en utilisant les essais de contrôle randomisé, contribuant ainsi’ à l’impact de ces technologies. Cette méthode permet de tester les innovations avant de les étendre à grande échelle, afin de maximiser leur impact.

Les astuces pour la publication des résultats à fort impact dans des revues prestigieuses et les nouvelles fonctionnalités du logiciel STATA ont été également abordés. Les astuces pour la publication des articles sont essentielles non seulement pour évaluer l’impact potentiel des recherches, mais aussi de les diffuser dans des journaux de haute qualité pour en maximiser la visibilité et l’influence.