CONFÉRENCE NATIONALE DE PRÉSENTATION DE LA NOTE AUX POLITIQUES DU PROJET DE RECHERCHE PIERI 20617 : LARDES et BReDA ONG promeuvent auprès des politiques publiques les services climatiques par les TIC

Le jeudi 17 octobre 2024, le Laboratoire d’Analyse et de Recherche sur les Dynamiques Économiques et Sociales(LARDES) de la Faculté d’Agronomie de l’Université de Parakou a organisé la conférence nationale de dissémination des résultats du projet PIERI 20617. Cette séance s’est tenue dans les locaux de l’Agence Territoriale pour le Développement Agricole 7(ATDA-7) située à Abomey-Calavi. Ladite conférence vise le renforcement de la capacité de résilience des petits exploitants agricoles du Bénin face aux effets du changement climatique par la fourniture d’information de prévision pluviométrique rapprochée et le soutien personnalisé par les TIC.

Maëlle ANATO

«Introduction de services climatiques basés sur les tic pour renforcer la résilience des petits exploitants agricoles : preuve  d’une étude expérimentale au Bénin». Telle est la quintessence du message clé que l’équipe du projet de recherche PIERI 20617 du LARDES de l’Université de Parakou et de BReDA ONG a fait passer ce jeudi 17 Octobre 2024 à l’endroit des décideurs politiques et praticiens du secteur agricole et du changement climatique.

En effet, dans le cadre du processus de dissémination des résultats dudit projet qui  a été mis en œuvre à travers une démarche d’évaluation d’impact basée sur l’Essai Contrôlé Randomisé et a permis de ressortir des données probantes autour de l’impact réel de l’intervention, l’équipe du projet, avec le soutien du Partnership Economics Programme (PEP). Les objectifs étant de: diffuser la pratique innovante de fourniture de service climatique par les TIC dans le secteur agricole initié par BREDA ONG dans le cadre du projet ; partager les résultats de la recherche scientifique mis en œuvre par le LARDES ; partager les recommandations politiques issues de l’analyse des résultats de la recherche scientifique autour de l’intervention; d’échanger avec les acteurs clés sur les possibilités de recherche ultérieure pour améliorer la résilience des producteurs agricoles face au changement climatique.

A l’entame de la conférence et pour justifier le fondement de celle-ci, le professeur Afouda Jacob, directeur du LARDES de l’Université de Parakou a rappelé la collaboration qui devrait exister entre les chercheurs et les politiques afin que les résultats de recherche puissent être utiles au développement de la nation.

Les présentations successives de Dr  Esther OGOUNIYI ADIMI cheffe d’équipe de la recherche et de l’Ir Djromahuton Modeste DOHOU ,  membre de l’équipe de recherche, ont permis de lancer les débats pour apprécier l’intervention d’une part mais aussi d’apprécier les résultats de la recherche et les recommandations politiques qui s’en sont sorties.

Les  principaux messages clés qui ont été approuvés par les décideurs ont été particulièrement adressés à trois groupes d’acteurs. Aux services de météorologie, il a été recommandé de rapprocher le service d’information sur la pluviométrie de la zone de production  en vue d’assurer le plus que possible la précision sur les prévisions pluviométriques. Aussi, il serait judicieux d’offrir des services d’information par SMS sur les prévisions saisonnières et quotidiennes spécifiques au village (un rayon assez réduit). Au conseil agricole, il faudrait initier des formations à l’endroit des producteurs agricoles sur l’usage des informations météorologiques prévisionnelles par les TIC et offrir des informations météorologiques plus rapprochées par les SMS aux producteurs.

Également, le conseil agricole pourrait offrir aux petits exploitants agricoles, en complément aux visites périodiques des conseillers agricoles, une assistance technique personnalisée et permanente par les TIC à travers la mise en place d’un centre d’appel permanent mis à la disposition des producteurs. Quant aux chercheurs, ils sont appelés à expérimenter un service d’information et de soutien par les TIC en langue locale et à approfondir la recherche sur les impacts différenciés selon le sexe.

Par ailleurs, des débats qui ont suivi les différentes présentations, il ressort une note de satisfaction au niveau des participants sur différents aspects. D’une part, sur la dimension innovante de l’intervention au regard des effets de plus en plus néfastes du changement climatique dans le secteur agricole et la rareté des ressources humaines devant mettre en œuvre la nouvelle approche de Conseil Agricole telle que prévu dans la Stratégie Nationale du Conseil Agricole (SNCA2). D’autre part, sur l’approche de la recherche qui a permis de ressortir des données probantes issues de la démarche d’évaluation qu’est l’Essai Contrôlé Randomisé.

Ainsi,  dans son allocution de clôture, le Directeur du Conseil Agricole des Innovations et de la Formation Entrepreneuriale (DCAIFE),  Macaire FABOSSOU a rassuré tous les participants par l’engagement de son département à s’approprier les recommandations politiques de cette conférence entrant  dans la logique des réformes de digitalisation en cours dans le secteur agricole. «Nous avons l’obligation de mettre tous ces résultats à l’échelle afin que les structures déconcentrées du ministère puissent véritablement jouer leur partition aux côtés de nos braves producteurs et contribuer ainsi à  l’amélioration de leur revenus» a-t-il rassuré au terme de la séance. Pour rappel, ce projet de recherche a bénéficié du programme de mentorat du programme “Fostering Autonomous Local Impact Evaluations for Policymaking (FALIEP)” du Partenariat pour la Politique Économique (PEP) et du soutien de l’Université de Hambourg pour la mise en œuvre de l’intervention et la recherche sur l’évaluation d’impact.