FEMMES ET FILLES AU DÉVELOPPEMENT MONDIAL : L’ONU déplore la faible attention accordée aux femmes et filles

À travers l’édition 2024 de son rapport présenté tous les 5 ans, l’Organisation des Nations Unies (ONU) a relevé la question de l’égalité de genre dans le monde. Ce rapport paru en octobre 2024 vise une synthèse de perspectives pour l’égalité des droits humains et le développement durable.

Maëlle ANATO

Intitulé « Étude mondiale sur le rôle des femmes dans le développement », ce rapport de l’ONU révèle que « sur près de 1 000 mesures de protection sociale adoptées par les gouvernements de 171 pays dans les mois qui ont suivi, seules 18 % ciblaient la sécurité économique des femmes ». Ce faible pourcentage reflète une certaine négligence des risques et des vulnérabilités auxquels sont confrontés les femmes et les filles dans le monde. À titre d’illustration, l’inflation des produits de première nécessité et la hausse des prix de l’alimentation depuis 2022 portent atteinte à la sécurité de ces dernières. Sur le plan mondial, près de deux milliards de femmes et de filles n’ont  aucune forme d’accès à la protection sociale.

En dépit des actions curatives en hausse depuis  2015, des insuffisances sont toujours d’actualité notamment sur les allocations chômage, les soins de santé et les pensions de retraite. Quant à la protection de la maternité, on note plus de 63 % de femmes qui accouchent sans bénéficier de soins ou d’allocations de maternité. En Afrique subsaharienne ce taux s’élève à 94 %. Elles sont non seulement défavorisées sur le plan économique mais également plus fragiles sanitairement, ce qui impacte leur bien-être et celui de leur progéniture.

Par ailleurs, l’ONU explique  que les conflits et le changement climatique exacerbent ces inégalités. «Les femmes qui vivent dans des contextes fragiles ont 7,7 fois plus de risque de vivre dans l’extrême pauvreté que celles qui vivent dans des environnements non fragiles.»

Les gouvernements sont donc invités à penser aux femmes et aux filles en leur offrant des moyens durables en priorisant leurs besoins dans les lois et mesures de protection sociale et de réponse aux crises.