Les jeunes leaders s’imprègnent des opportunités agricoles disponibles
Du mercredi 30 au jeudi 31 juillet 2025 a eu lieu un atelier de dialogue entre les jeunes leaders agriculteurs et les acteurs clés du secteur agricole, dans les locaux de la SoNaMA à Ouidah. Organisé par la PNOPPA, en collaboration avec le Collège des Jeunes Agriculteurs du Bénin (CJA-B) et financièrement soutenu par AFDI, ce programme a pour but de renforcer la participation des jeunes, notamment des femmes, à l’élaboration et à la mise en œuvre des politiques agricoles, permettant aux participants de découvrir et de comprendre les différentes opportunités que disposent les organisations telles que le FNDA, les DDAEP, les ATDA et la SoNaMA.
Après quatre sessions de formation des jeunes leaders sur des thématiques majeures de plaidoyer et de bonne gouvernance ainsi que le coaching des jeunes leaders, la Plateforme Nationale des Organisations Paysannes du Bénin (PNOPPA-Bénin) et le Collège des Jeunes Agriculteurs (CJA-Bénin) a effectué un atelier de dialogue entre les membres du CJA-B et les acteurs clés du secteur agricole.
En effet, cet atelier vise un objectif ambitieux, celui d’améliorer la gouvernance et la gestion financière des organisations paysannes (OP), et la formation des responsables, y compris les jeunes et les femmes, pour une participation active à l’élaboration et à la mise en œuvre des politiques agricoles.
Un dialogue direct pour un avenir sûr
La rencontre, animée par des figures importantes du secteur agricole au Bénin, a débuté par le discours d’ouverture de Arouna Lawani, Président de la PNOPPA-Bénin. Ce dernier a souligné l’importance de s’attaquer aux problèmes et défis spécifiques rencontrés par les jeunes agriculteurs, en particulier la question capitale du financement, souvent un frein majeur à l’épanouissement de leurs initiatives. C’est dans ce sens que les jeunes participants ont été plongés dans une immersion de l’écosystème agricole béninois.
En effet, les différentes présentations ont permis de lever le voile sur des opportunités et des mécanismes d’appui généralement méconnus par ces jeunes leaders. La DDEAP, l’ATDA 7 et le Fonds National de Développement Agricole (FNDA) ont exposé leurs missions, leurs programmes de soutien et les perspectives envisagées pour les jeunes. Ainsi, la question centrale de la prise en compte de leurs préoccupations au sein de ces structures a été abordée de manière transparente, démontrant une volonté de rapprochement.
Les acteurs clés du secteur agricole révèlent les opportunités
La première présentation marquante de l’atelier a été celle de la SoNaMA, qui s’est positionnée comme un acteur clé de la transition agricole. L’entreprise a présenté ses solutions de mécanisation, notamment celles adaptées à la petite agriculture, en insistant sur le système de subventions mis en place pour en faciliter l’accès aux jeunes. L’ATDA 7 ayant représenté tous les pôles de développement agricole (PAD), s’est prêtée au même exercice.
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De plus, le débat a également mis en lumière le rôle des institutions financières partenaires. Face aux jeunes, ces structures ont expliqué les mécanismes de financement et les conditions d’accès au crédit, des informations vitales pour la pérennité des projets agricoles. Le FNDA a, quant à lui, détaillé les différentes subventions de l’État pour le secteur, clarifiant ainsi les voies d’accès au financement facilité pour les jeunes.
Par ailleurs, chaque fin de journée a été marquée par une visite de terrain au sein de la SoNaMA. Ce fut donc une occasion spéciale d’arrimer les formations théoriques au coaching de proximité pour les jeunes leaders et ceci par les élus. Ils ont témoigné de leur satisfaction par rapport à ce programme qui vient à point nommé.
Les jeunes leaders relèvent des failles et proposent des recommandations
Malgré les réponses apportées par les présentateurs, les échanges n’ont pas manqué de mettre en évidence certaines failles et difficultés non perçues par les organisations. Ce dialogue direct a ainsi servi de reflet, offrant aux acteurs clés une autre occasion d’ajuster leurs stratégies pour mieux répondre aux réalités du terrain. Les jeunes ont exprimé leur besoin d’une meilleure coordination et d’une plus grande transparence dans l’accès aux dispositifs existants et ont formulé des recommandations à l’endroit des structures présentées, après un exercice de réflexion commune.
Pour finir, les perspectives présentées par l’État, à travers ses différents organes agricoles présentent à ce programme, ont ouvert la voie à une nouvelle ère de collaboration. Cette rencontre marque une étape fondamentale vers une relève agricole outillée, capable de défendre ses intérêts et de jouer un rôle proactif dans le monde paysan.
Madeleine Mahouklo ATODJINOU
