STRUCTURATION DE LA FILIERE RIZ AU BENIN

La filière riz du Bénin reste confrontée à des défis structurels majeurs

Bientôt une interprofession pour plus d’efficacité

La filière riz du Bénin, malgré une progression notable en matière d’exportations depuis 2016, reste confrontée à des défis structurels majeurs. Face à l’inefficacité des circuits de transformation locale et l’exportation non maîtrisée vers les pays voisins tels que le Togo, le Niger et le Nigéria, les autorités béninoises à travers la Chambre nationale d’agriculture du Bénin ont engagé un processus de réorganisation profonde de cette chaîne stratégique.

La filière riz du Bénin reste confrontée à des défis structurels majeurs

Le mardi 29 juillet 2025, une séance de concertation a été organisée par le Comité technique et d’orientation au siège de la Chambre nationale d’agriculture du Bénin en présence de tous les maillons de la filière à savoir producteurs, transformateurs, commerçants, ministères sectoriels, partenaires techniques et financiers, et la Chambre nationale d’agriculture, qui assure la coordination.

À l’ouverture des travaux, Hermann Imali Djetta, président du Comité technique et d’orientation, a insisté sur la nécessité urgente de doter la filière riz d’une interprofession rénovée, plus inclusive et performante. Selon lui, l’organisation et la structuration des acteurs agricoles sont essentiels pour garantir l’accès aux facteurs de production, aux financements, aux services agricoles et à un marché rémunérateur. Cette vision s’inscrit dans la dynamique gouvernementale visant à promouvoir la transformation locale de l’ensemble des produits agricoles de rente, dans une optique de création de valeur ajoutée pour l’économie nationale.

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Processus de réorganisation de la filière du riz au Bénin

Dans les mois à venir, le comité s’attèlera à plusieurs chantiers notamment la révision des textes fondateurs de l’interprofession, la mise en place d’organes représentatifs renouvelés, l’élaboration d’un plan d’actions cohérent avec les priorités nationales et régionales, ainsi que la conception d’un mécanisme de commercialisation plus structuré.

Parmi les priorités figure également la sensibilisation des acteurs, l’organisation d’assemblées générales à tous les niveaux et la mise en place d’outils de gouvernance adaptés au contexte béninois.

À terme, ces efforts devraient permettre de structurer durablement la filière riz, considérée comme un pilier central de la sécurité alimentaire du pays et du développement économique en milieu rural.

Vignon Justin ADANDE

 

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