L’offre et la demande des bovins et ovins reprennent des couleurs en août 2025
Les marchés à bétail du Bénin ont enregistré une meilleure affluence que le mois de juillet 2025. Selon le Bulletin du Système d’Information sur les Marchés à Bétail (SIM-Bétail), les bovins et ovins ont bénéficié d’un regain d’animation grâce à la saison pluvieuse qui a favorisé la disponibilité de fourrages.
Après le ralentissement observé en juillet, le marché des bovins s’est redynamisé en août 2025. Les présentations et les ventes ont toutes progressé de 9%. En comparaison avec août 2024, l’offre a crû de 11% et la demande de 29%. Ainsi, cette évolution entre dans la dynamique impulsée par les programmes nationaux de développement des filières viande, lait et œufs de consommation.
Par ailleurs, en un mois, les prix sont restés globalement stables, mais avec des disparités comme : la hausse des taurillons (+2%) et des vaches (+3%) ; la baisse des bœufs et veaux/velles (-1% chacun), tandis que les taureaux et génisses ont conservé leurs niveaux. En glissement annuel, la flambée reste marquée : +39% pour les génisses, +43% pour les taurillons, +28% pour les taureaux, +25% pour les vaches et +16% pour les bœufs et veaux/velles.
Une forte demande en saison pluvieuse
À l’image des bovins, les marchés d’ovins ont été bien animés en août, avec une hausse de 11% de l’offre et 19% de la demande. En comparaison annuelle, l’offre est restée stable, mais la demande a légèrement progressé de +4%. Les béliers ont vu leur valeur financière augmenter de 4%. Par contre, les antenais, antenaises et brebis ont respectivement reculé de -4%, -8% et -1%. La fourchette des prix s’établit entre 16 987 FCFA pour une antenaise et 51 424 FCFA pour un bélier. Sur un an, une hausse moyenne de +15% est enregistrée, traduisant une demande structurellement plus forte.
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Les prix des caprins en forte hausse malgré la chute de l’offre
Contrairement aux bovins et ovins, les caprins ont connu une animation mitigée en août. L’offre a légèrement reculé (-1%) tandis que les ventes ont progressé de +9%. À en croire la CT-SAGSA, cette demande accrue est en partie liée à la fête de l’igname célébrée le 15 août. En effet, ladite période est marquée par une sollicitation considérable de la viande de petits ruminants pour accompagner les sauces d’igname pilée. Cette pression sur la demande a entraîné une hausse moyenne de 7% des prix. Ainsi, toutes les catégories ont été concernées : boucs (+2%), chèvres (+3%), chevrettes (+12%) et chevreaux (+22%). Quant aux prix, on note une fluctuation entre 15 762 FCFA et 35 670 FCFA. Comparés à août 2024, ils enregistrent une hausse moyenne de +38% largement imputable au renchérissement des coûts de transport.
Maëlle ANATO