Le virus qui menace l’or rose de l’océan et les fermes aquacoles
Selon le Rapport 2025 de l’OMSA sur la situation mondiale de la santé animale, l’anémie infectieuse du saumon frappe le saumon atlantique d’élevage et menace à la fois la production et le commerce mondial. En effet, cette maladie virale provoque des pertes économiques lourdes et des restrictions d’exportation, rendant la vigilance indispensable pour l’industrie.
L’anémie infectieuse du saumon se propage rapidement dans les fermes et peut dévaster des élevages entiers. Ainsi, les poissons infectés deviennent léthargiques, refusent de manger, présentent des branchies pâles et des hémorragies visibles sur la peau. Par conséquent, chaque épidémie entraîne des pertes massives et fragilise les producteurs. De plus, le Rapport 2025 de l’OMSA souligne que cette maladie reste un défi majeur pour l’aquaculture moderne.
L’anémie infectieuse du saumon
Cette maladie est causée par un virus qui touche surtout le saumon atlantique d’élevage. Il réduit le nombre de globules rouges dans le sang, provoque des lésions internes et des hémorragies, et peut entraîner la mort de nombreux poissons. C’est pourquoi, l’OMSA classe cette maladie parmi celles à déclaration obligatoire. Cela signifie qu’il faut signaler chaque cas pour contrôler sa propagation au niveau mondial.
Identifiée pour la première fois en Norvège dans les années 1980, l’anémie infectieuse du saumon s’est étendue au Canada, au Royaume-Uni, aux îles Féroé, aux États-Unis et au Chili. Depuis lors, le Rapport 2025 de l’OMSA indique que la maladie coûte cher aux éleveurs : pertes de poissons, abattage obligatoire, désinfection des installations et confinement. En conséquence, les pays touchés subissent aussi des restrictions commerciales, limitant les exportations. Le marché mondial du saumon atlantique est évalué à 19,9 milliards de dollars en 2023, ce qui montre l’ampleur du problème pour le commerce international.
Les facteurs de propagation
Plusieurs facteurs favorisent la propagation de l’anémie infectieuse du saumon. D’abord, les fermes intensives avec beaucoup de poissons. En suite, le transport de poissons mal contrôlé et le virus qui reste dans l’eau augmentent le risque. Enfin, des pratiques d’élevage inadaptées et un manque de mesures sanitaires strictes aggravent encore la situation.
Les impacts sont lourds : mortalité massive des poissons, pertes financières importantes et baisse de compétitivité sur les marchés internationaux. L’anémie infectieuse du saumon fragilise aussi la filière aquacole et peut menacer la sécurité alimentaire dans les régions qui dépendent du saumon d’élevage.
Des méthodes pour limiter les dégâts
La vaccination est la solution la plus efficace. Les vaccins inactivés sont donnés aux jeunes poissons pour stimuler leur système immunitaire sans provoquer la maladie. Le Rapport 2025 de l’OMSA rappelle que la vaccination doit être accompagnée de mesures strictes de biosécurité : contrôle sanitaire, désinfection et confinement des installations.
Des programmes au Chili et en Norvège montrent que la vaccination obligatoire des smolts, combinée à une coordination avec les autorités, réduit les pertes et permet de maintenir l’accès aux marchés mondiaux. Les centres collaborateurs de l’OMSA, comme le CASA de l’Université du Chili, jouent un rôle clé pour former les acteurs, soutenir la recherche et limiter l’usage excessif d’antimicrobiens dans l’aquaculture.
Lire aussi : HUILE ROUGE « ZOMI » : Une potentielle source de maladies cardio-vasculaires
L’anémie infectieuse du saumon représente une menace sérieuse pour l’aquaculture et le commerce mondial. Les pertes économiques et les restrictions commerciales montrent l’urgence d’agir. Vaccination, biosécurité et surveillance internationale apparaissent comme les moyens essentiels pour protéger la santé des saumons, garantir la production et sécuriser le commerce mondial, comme le souligne le Rapport 2025 de l’OMSA sur la situation mondiale de la santé animale.
Innocent AGBOESSI