LE RURAL BÉNIN TV

‎LE RURAL BENIN TV célèbre cette année ses cinq ans d’existence, une aventure née de la passion pour l’agriculture et du désir de rapprocher le monde rural des populations urbaines.

 « En cinq ans, la chaîne a rapproché le monde rural des populations urbaines », CEO Djibril AZONSI

LE RURAL BÉNIN TV célèbre cette année ses cinq ans d’existence, une aventure née de la passion pour l’agriculture et du désir de rapprocher le monde rural des populations urbaines. Lancée initialement en 2018 comme presse écrite, la chaîne s’est transformée en un média audiovisuel innovant en 2020, malgré le contexte difficile de la pandémie de Covid-19. Dans cet entretien, Ir. Djibri AZONSI, ingénieur agronome et promoteur du groupe de presse LE RURAL, revient sur les motivations à l’origine de cette initiative, les défis rencontrés, les impacts sur le paysage médiatique et les perspectives pour l’avenir.

‎LE RURAL BENIN TV célèbre cette année ses cinq ans d’existence, une aventure née de la passion pour l’agriculture et du désir de rapprocher le monde rural des populations urbaines.

‎Pourquoi avez-vous décidé de créer une chaîne agricole ?

‎‎L’aventure a commencé en 2018 avec la presse écrite. L’idée était de créer un hebdomadaire qui apporte du contenu inédit sur le monde rural. Au Bénin, malgré une multitude de médias, aucun ne racontait véritablement ce qui se passait dans les milieux ruraux ni ne mettait en avant la cause agricole. En tant qu’ingénieur agronome, je savais combien les paysans jouent un rôle crucial dans le tissu économique et alimentaire du pays. L’objectif était de faire évoluer la perception des urbains sur le rôle des paysans, tout en valorisant les femmes et les hommes qui nourrissent nos villes. Le digital offrait une opportunité d’élargir notre portée et d’éduquer un public plus large sur ces réalités.

‎Comment étaient les débuts ?

‎Le lancement de la chaîne audiovisuelle, appelé LE RURAL BÉNIN TV à l’époque, a eu lieu en 2020, en pleine pandémie de COVID-19. Les premiers défis étaient nombreux : mobiliser les financements, constituer une équipe compétente, former les journalistes aux spécificités agricoles et produire des contenus originaux. Grâce au soutien de la coopération suisse, nous avons pu lancer le projet avec de jeunes journalistes récemment sortis des écoles de formation audiovisuelle. Au début, l’agriculture n’attirait pas forcément tous ces jeunes, mais à force d’aller sur le terrain, de faire des reportages et documentaires, ils ont rapidement pris goût au projet et ont apporté toute leur créativité et leur énergie.

‎En quoi pensez-vous que LE RURAL BÉNIN TV a changé le paysage médiatique agricole ?

‎En cinq ans, la chaîne a rapproché le monde rural des populations urbaines et a contribué à faire évoluer les stéréotypes sur les agriculteurs. Nous avons mis en lumière des pratiques agricoles peu connues, des filières comme le manioc, le maïs ou le riz, et valorisé des acteurs restés longtemps dans l’ombre. Les agences territoriales de développement agricole et les organisations professionnelles agricoles ont vu leurs activités mieux couvertes, rendant le secteur plus visible pour le public. L’augmentation des abonnés et de l’engagement sur nos réseaux digitaux témoigne de la réceptivité des internautes à nos contenus. En 2021, nous comptions environ 300-400 abonnés ; aujourd’hui, nous sommes à près de 6 000 abonnés, avec une audience qui s’étend au-delà du Bénin.

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Quels sont les défis à relever ?

‎‎Nous devons continuer à optimiser l’utilisation des outils numériques pour répondre aux attentes des internautes et diversifier nos contenus. La production de programmes en langues nationales, telles que le fon, le Bariba et le Dendi, constitue un enjeu majeur. Par ailleurs, nous envisageons de renforcer notre présence sur la TNT et le satellite. L’objectif est de toucher un public plus large tout en restant fidèles à notre mission : mettre l’agriculture et les acteurs ruraux au cœur de l’information et du débat national.

‎Quelles sont les perspectives pour les années à venir ?

‎‎Les perspectives incluent l’expansion digitale et internationale, avec un renforcement des formats et de la qualité des contenus pour les rendre plus attractifs et accessibles. Nous souhaitons également continuer à valoriser l’agriculture béninoise et africaine, à travers des reportages, documentaires et collaborations internationales, notamment avec le Réseau des Organisations Paysannes et de Producteurs de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA) et des partenaires en France comme le Salon Space ou Fondation des femmes. L’objectif est de consolider notre notoriété tout en restant ancrés dans notre vision originelle.

‎Quel message adressez-vous à vos partenaires, internautes et collaborateurs ?

‎‎À nos partenaires et institutions, nous exprimons notre gratitude pour leur confiance et les encourageons à continuer à nous solliciter pour construire ensemble l’histoire du secteur agricole au Bénin et en Afrique. Aux internautes, en particulier les jeunes, nous rappelons que l’agriculture regorge de potentialités qu’il faut savoir exploiter à bon escient. À notre équipe, nous témoignons toute notre reconnaissance pour leur engagement et leur créativité, qui ont permis de franchir les cinq premières années avec succès.‎

‎Si LE RURAL BÉNIN TV était un humain, quels seraient vos vœux ?

‎‎Longévité, prospérité et impact : trois mots qui résument notre vision pour le futur. Nous souhaitons que la chaîne continue à grandir, à avoir un impact significatif sur le secteur agricole et à répondre aux attentes de ses différents publics, tout en poursuivant sa mission éducative et valorisante pour le monde rural.

Transcris par Mystéria ALLAHIZI

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