En marge du SPACE 2025 à Rennes, le Directeur de l’élevage, Yao Akpo, revient sur les acquis de la participation béninoise. Amélioration génétique, insémination artificielle, production fourragère, mini-abattoirs, formation des jeunes, organisation d’un salon national agricole : autant d’innovations que le Bénin entend adapter pour renforcer la productivité, moderniser ses filières et positionner l’élevage comme un moteur de développement durable et compétitif.

« Ensemble, nous allons faire de l’élevage une activité qui attire la jeunesse », Yao Akpo, Directeur de l’Élevage.

En marge du SPACE 2025 à Rennes, le Directeur de l’élevage, Yao Akpo, revient sur les acquis de la participation béninoise. Amélioration génétique, insémination artificielle, production fourragère, mini-abattoirs, formation des jeunes, organisation d’un salon national agricole : autant d’innovations que le Bénin entend adapter pour renforcer la productivité, moderniser ses filières et positionner l’élevage comme un moteur de développement durable et compétitif.

En marge du SPACE 2025 à Rennes, le Directeur de l’élevage, Yao Akpo, revient sur les acquis de la participation béninoise. Amélioration génétique, insémination artificielle, production fourragère, mini-abattoirs, formation des jeunes, organisation d’un salon national agricole : autant d’innovations que le Bénin entend adapter pour renforcer la productivité, moderniser ses filières et positionner l’élevage comme un moteur de développement durable et compétitif.

En participant à ce salon, quelles innovations souhaitez-vous adapter, en termes de renforcement, de la modernisation, de la durabilité et de la compétitivité de l’élevage globalement chez nous au Bénin ?

Merci pour cette question qui nous permet de faire part de nos impressions à l’issue de ces trois jours de visites, de découvertes, mais aussi de partage d’expériences. C’est vrai, ce n’est pas notre première participation au SPACE, mais chaque fois que nous venons ici, nous découvrons de nouvelles choses. Je voudrais saisir cette occasion pour remercier le gouvernement, en particulier le ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, qui nous donne l’opportunité de découvrir ces innovations technologiques.

Comme vous le savez très bien, le gouvernement béninois a pris la décision aujourd’hui de booster la production de la viande. Et cette production concerne aussi bien les espèces animales à cycle court, que ce soit la volaille, mais aussi surtout les autres espèces animales à cycle plus long, telles que les bovins. À travers les différents projet-programmes qui sont mis en œuvre pour que nous puissions accroître cette production, nous avons mis en place des dispositifs qui permettent aujourd’hui d’améliorer la productivité.

Et quand je prends l’élevage bovin, divers projets aujourd’hui concernent la sédentarisation. Et il sera presque utopique de sédentariser des animaux qui n’ont pas une bonne productivité. Au finish, l’élevage ne sera pas rentable. C’est pour ça que la question d’amélioration génétique est capitale.

À travers ce déplacement, nous avons pu échanger avec des sociétés qui opèrent dans l’importation de semences animales. Donc nous devons travailler à ce que ces semences soient importées. Nous allons procéder à des inséminations artificielles pour que les sujets qui en seront issus puissent nous permettre d’avoir valablement 5, voire 10 litres de lait par jour et par vache. Entre temps, nous avons également échangé avec différents acteurs sur la question de la production fourragère.

En termes de semences, de transformation, d’exploitation, de pâturage, et surtout des questions de conservation, de transformation en foin, nous avons échangé avec différents acteurs pour que les emballages qui doivent nous dispenser des fosses à ensilage soient disponibles sur le marché national. Nous avons aussi beaucoup travaillé conformément aux orientations reçues du Ministre. Essentiellement, comme nous le savons très bien, il sera très difficile de pouvoir produire énormément de volailles aujourd’hui si nous n’avons pas un accès au poussin d’un jour.

Nous avons travaillé avec ceux qui sont sur ce maillon. Mais aussi et notamment, l’alimentation, que ce soit les vitamines, que ce soit divers concentrés. Nous avons travaillé pour que ces différents produits soient disponibles sur notre marché. Il ne l’était pas totalement en quantité. C’est pour ça que nous renforçons tout ce qui existait. Nous travaillons également à ce qu’une fois produit, ces volailles puissent être transformées à travers des mini-abattoirs.

Donc l’idée, c’est que par pôle ou par zone de production, nous puissions disposer des mini-abattoirs pour que la distance de collette entre les élevages et les unités de transformation ne soit pas assez longue et joue davantage sur les coûts de production.

Nous avions beaucoup travaillé pour qu’aujourd’hui, nous puissions révéler l’agriculture béninoise. Et en marge de ces différentes rencontres, nous avions tenu une séance de travail avec la commissaire du SPACE pour lui présenter le projet d’organisation d’un salon agricole au Bénin courant le premier semestre de 2026. Nous avions souhaité qu’à travers le SPACE, il y ait une convention de partenariat, mais aussi un appui technique pour que l’expérience capitalisée par le SPACE depuis près de 40 ans puisse profiter le Bénin. Nous avions également exploré d’autres pistes, notamment les questions d’alimentation, de santé animale, des techniques de production au niveau des petits ruminants, sans oublier les porcins.

En résumé, il faut dire qu’une fois de plus, nous avions pris connaissance des avancées technologiques et des innovations qui pourraient être conceptualisées chez nous, et surtout celles sur lesquelles nous pourrions miser pour accroître la production. Nous n’avons pas aussi cessé de parler avec les différents acteurs que nous avions rencontrés. La question de la formation des jeunes est sur le tapis. Nous allons pouvoir discuter pour que des lycéens, à la fin ou en cours de formation, puissent venir faire un bain ici, et que la fin du stage coïncide avec le début du SPACE, qu’ils puissent quand même voir un peu tout ce qui se fait.

Cela va leur permettre d’aborder autrement la question de l’élevage, qui ne doit plus être considéré comme une activité marginale. Nous devons savoir que l’activité d’élevage, lorsqu’elle est bien entreprise, bien maîtrisée et bien suivie, peut nourrir son homme. Donc, nous repartons bien chargés, parce que les objectifs qui nous sont assignés sont atteints. On connaît bien le Bénin en tant que champion en production de coton et d’autres spéculations.

Est-ce que cela vous indique que d’ici quelques années, vous allez encore davantage révéler la filière avicole et autre du Bénin ?

Oui, qu’ils vous souviennent qu’il y a environ quatre semaines, le conseil des ministres a pris la décision qu’une agence de développement de l’élevage des ruminants et une société de développement des fermes avicoles soient créées.  À travers ces deux structures, l’engagement est total et nous pensons que les diligences nécessaires sont en cours pour que ces structures soient opérationnelles et permettre que nous puissions plus accompagner tous ceux qui sont dans ce secteur d’activité.

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À travers les différentes productions, nous allons non seulement accroître, mais également réduite, comme je l’ai dit tout à l’heure, notre dépendance vis-à-vis de l’extérieur. Et je crois que vous avez aussi l’information qu’aujourd’hui, concernant la promotion des écoles professionnelles, et surtout de celles qui sont dans le secteur agricole, c’est une priorité du gouvernement. Et tout cela, mis ensemble, devrait permettre à ce que nous ayons de la main-d’œuvre disponible, du personnel qualifié et du matériel génétique approprié.

Car, un animal qui un environnement adéquat et une alimentation appropriée ne peut qu’exprimer ses potentiels. Donc oui, nous allons d’ici là nous révéler comme une terre qui produit pareillement de la viande.

Je ne saurai finir sans demander à ce que les acteurs privés s’intéressent davantage à ce qui se passe. Je crois qu’ensemble, nous allons pouvoir faire de l’élevage une activité qui attire la jeunesse, une activité qui nourrit son homme, et notamment une activité qui contribue plus au développement de notre pays.

 

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