La question de délivrance de l’autorisation de mise sur le marché des produits au cœur des débats
Au premier symposium sur la croissance et le développement inclusif des MPME (SyNC MPME), tenu à l’hôtel Golden Tulip de Cotonou ce 16 octobre 2025, le premier panel a réuni experts et entrepreneurs autour du thème : « Optimisation de la délivrance de l’autorisation de mise sur le marché des produits ». Les échanges ont mis en lumière les défis, les innovations et la nécessité d’un encadrement plus efficace du processus.
En effet, après une pause-café bien méritée, les travaux du symposium reprennent à l’hôtel Golden Tulip de Cotonou. Dans une salle attentive, s’ouvre le premier panel du jour, consacré à l’optimisation de la délivrance de l’autorisation de mise sur le marché des produits. Modéré par Madame Fresnellia Sagbo, ce panel a permis à plusieurs intervenants d’aborder les aspects essentiels liés à la qualité, au contrôle et à la modernisation des procédures.
Les interventions lors du premier panel du SyNC MPME
Dans un premier temps, le représentant de l’Agence Béninoise de Sécurité Sanitaire des Aliments (ABSSA), Thierno Kanhounnon, a ouvert les discussions en rappelant l’importance du respect des normes avant toute commercialisation. Il a déclaré : « Je produis, je mets sur le marché et je vends. Mais avant de vendre, il faut toujours se rapprocher des organisations et des spécialistes de contrôle pour être sûr que notre produit répond aux critères de qualité. » Selon lui, la délivrance de l’autorisation de mise sur le marché reste un gage de sécurité pour le consommateur et de crédibilité pour les entreprises.
À sa suite, le directeur de la digitalisation au ministère du Numérique et de la Digitalisation, Aurèle Hector Agbo, a ensuite pris la parole pour proposer une approche moderne et technologique. Il a affirmé : « L’ABSSA peut faciliter le processus d’enregistrement aux entrepreneurs en créant une plateforme en ligne pour l’auto-diagnostic des produits avec l’appui de l’intelligence artificielle. » Cette idée, qui a suscité l’intérêt du public, pourrait simplifier les démarches administratives et accélérer l’obtention de l’autorisation de mise sur le marché des produits.
Le directeur des opérations à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin (CCIB), Bello Camarou, a, pour sa part, insisté sur la proximité entre l’administration et les entrepreneurs. Il a lancé un appel à l’ABSSA : « L’agence doit tricher le fonctionnement de la CCIB afin de se retrouver sur toute l’étendue du territoire national pour être plus proche des entrepreneurs producteurs. » Selon lui, la présence de l’ABSSA dans toutes les régions du pays permettrait de rendre le processus plus inclusif et mieux adapté aux réalités locales.
Partage de connaissances et d’expérience vécue
De son côté, la qualiticienne des entreprises agroalimentaires, Grâce Anago, a tenu un discours sans détours. Elle a déclaré : « Les entreprises sont hors-jeu », pour exprimer son inquiétude face au manque de respect des normes par certains acteurs. À ses yeux, l’absence de rigueur dans la production compromet la qualité des produits et ralentit la délivrance de l’autorisation de mise sur le marché.
L’entrepreneure agricole Olive Lynda Oke a clos les témoignages par une expérience vécue. Elle a expliqué : « Moi, j’ai eu la chance de travailler avec TechnoServe qui m’a accompagnée dans l’enregistrement. Le défi rencontré a été la conformité du lieu de production. Nous avons vraiment dépensé pour nous séparer de cette première ferme, mais après cela, nous avons plus confiance en la qualité de nos produits. Ce qui renforce notre speech de vente sur le terrain et nous avons maintenant de bons résultats. » Son témoignage illustre la rigueur du processus et les bénéfices d’un accompagnement technique bien structuré.
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À la fin des interventions, un débat ouvert avec le public a permis d’approfondir les réflexions. Les discussions ont fait ressortir un constat unanime : la délivrance de l’autorisation de mise sur le marché des produits constitue un levier essentiel pour la compétitivité des entreprises béninoises. Tous les acteurs présents ont insisté sur la nécessité d’une meilleure collaboration entre institutions publiques, structures de contrôle et entrepreneurs, afin de bâtir un système plus efficace, plus accessible et conforme aux exigences de qualité et de développement du pays.
Innocent AGBOESSI
