Le Ghana crée un fonds de développement pour booster le secteur
Le gouvernement ghanéen a annoncé la création d’un fonds de développement dédié au secteur agricole, dans le but de transformer l’aquaculture en un moteur de sécurité alimentaire, de création d’emplois et de développement durable. Cette initiative, présentée par la vice-présidente Jane Naana Opoku-Agyemang lors de la conférence Aquaculture Ghana 2025, tenue les 30 et 31 octobre à Accra, vise à faciliter l’accès au financement pour les acteurs de l’aquaculture, renforcer les infrastructures et accélérer la recherche ainsi que le transfert de technologies à travers le pays.
Ce fonds ambitionne également de soutenir la croissance dynamique du secteur, encore émergent ces dernières années. Selon le ministère du Développement de la Pêche et de l’Aquaculture, la production aquacole ghanéenne a presque doublé, passant de 52 360 tonnes en 2019 à 100 000 tonnes en 2023. Avec cette progression notable, l’aquaculture représente désormais près de 20 % des captures totales de poissons, estimées à 484 412 tonnes en 2023.
Les défis structurels
Malgré ces avancées, la filière reste confrontée à plusieurs défis structurels, tels que le coût élevé des intrants et de l’énergie, les maladies piscicoles, ainsi qu’un accès limité au financement et aux technologies modernes. L’un des enjeux majeurs pour le Ghana est de réduire le déficit entre l’offre et la demande de produits halieutiques sur le marché intérieur. Avec une consommation annuelle de poisson par habitant estimée à 24,6 kg, le pays affichait en 2021 un déficit d’approvisionnement supérieur à 640 000 tonnes.
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La production aquacole est concentrée dans les régions de l’Est, du Grand Accra et de la Volta, qui représentent à elles seules environ 82 % de la production totale du pays. Le fonds de développement devrait contribuer à diversifier et renforcer cette production afin de répondre aux besoins croissants du marché intérieur et de soutenir un secteur porteur pour l’économie ghanéenne.
Vignon Justin ADANDE
