DENRÉES ALIMENTAIRES

Les coûts des denrées alimentaires sur le marché mondial reflètent l’équilibre entre production, demande et facteurs géopolitiques.

Les prix mondiaux reculent à nouveau, selon la FAO

Les coûts des denrées alimentaires sur le marché mondial reflètent l’équilibre entre production, demande et facteurs géopolitiques. En octobre 2025, ces prix ont légèrement reculé, selon les dernières données publiées par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Cette tendance pourrait offrir un soulagement pour certains consommateurs, mais son impact sur les marchés locaux, notamment au Bénin, reste à observer.

Les coûts des denrées alimentaires sur le marché mondial reflètent l’équilibre entre production, demande et facteurs géopolitiques.

Selon le rapport de la FAO publié le 7 novembre 2025 et relayé par Reuters, l’indice s’est établi à 126,4 points en octobre 2025 contre 128,5 points en septembre 2025. Sur un an, il affiche une légère baisse tout en restant plus de 21 % en dessous du pic atteint en mars 2022. Cette tendance est justifiée par le repli des prix du sucre, des produits laitiers et de la viande.

Avec –5,3 %, le sucre a enregistré la baisse la plus marquée et a atteint son niveau le plus bas depuis décembre 2020 en raison d’une forte production au Brésil et de perspectives favorables en Thaïlande et en Inde. Les produits laitiers ont reculé de 3,4 % grâce à une offre abondante de beurre et une forte disponibilité à l’exportation depuis l’Union européenne et la Nouvelle-Zélande.

Enfin, après huit mois consécutifs de hausse, l’indice des prix de la viande a diminué de 2 %, sous l’effet de la baisse des prix du porc et de la volaille sur les marchés mondiaux.

Des hausses limitées du côté des huiles végétales

À en croire la FAO, les huiles végétales ont vu leurs prix progresser de 0,9 %, atteignant leur plus haut niveau depuis juillet 2022, en raison d’une offre plus restreinte et d’une demande mondiale encore soutenue. Par ailleurs, la production céréalière mondiale devrait atteindre 2 990 millions de tonnes en 2025, soit une hausse de 4,4 % par rapport à 2024. Cette abondance contribue également au recul des prix alimentaires mondiaux.

D’après les analystes, ce constat général de baisse des prix s’explique principalement par une offre abondante sur plusieurs marchés clés et par la diminution des coûts liés à l’énergie et au transport. Néanmoins, la hausse des huiles végétales montre que la dynamique reste inégale et que le marché demeure sensible aux aléas climatiques, géopolitiques et logistiques.

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Implications pour des pays comme le Bénin

Pour les consommateurs béninois, la baisse des cours internationaux pourrait se traduire par une modération des prix de produits importés, tels que le sucre, le lait en poudre ou certaines céréales. Cela représenterait un soulagement pour les ménages souvent confrontés à l’inflation alimentaire.

Cependant, il est important de rappeler que la baisse mondiale des prix ne se répercute pas automatiquement sur les prix locaux. Les coûts logistiques, le taux de change du franc CFA et les marges commerciales peuvent limiter cet effet. Pour les producteurs locaux, l’abondance mondiale pourrait exercer une pression à la baisse sur les prix de vente, notamment pour le riz, le maïs et le mil.

En revanche, la hausse des prix des huiles végétales constitue une opportunité pour les filières locales (huile de palme, arachide), à condition d’être bien positionnées sur le marché. Pour les importateurs et transformateurs, la baisse des cours du sucre, du lait et de la viande peut améliorer la rentabilité des activités de transformation locale même si l’impact réel dépendra du coût du fret maritime et des délais d’approvisionnement.

Maëlle ANATO

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