147,4 milliards F CFA pour quatre actions majeures à fort impact
En 2026, le ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche (MAEP) disposera d’un budget de 147,4 milliards F CFA, quasiment identique à celui de 2025. L’annonce a été faite par le ministre Gaston Dossouhoui devant la commission budgétaire de l’Assemblée nationale le 27 novembre 2025. Cette enveloppe permettra de poursuivre les réformes engagées depuis 2016 pour rendre l’agriculture béninoise plus moderne, productive et résiliente face aux changements climatiques.
Ces ressources vont soutenir la production et la transformation des principales filières agricoles telles que le riz, le maïs, l’anacarde, le maraîchage, l’ananas, le soja, le coton, le palmier à huile et l’arboriculture fruitière. Le programme s’articule autour de quatre axes principaux.
Les quatre axes du programme
Le premier vise à renforcer la production et la résilience des exploitations en offrant aux producteurs des semences performantes, des fertilisants conventionnels et biologiques, des conseils agricoles de proximité et des équipements de mécanisation subventionnés.
Le deuxième axe concerne le développement des aménagements agricoles, notamment les périmètres rizicoles et maraîchers, ainsi que les infrastructures facilitant le transport et la commercialisation des produits. Le troisième axe est dédié à la transformation agroalimentaire et à l’accès au financement grâce au Fonds national de développement agricole (FNDA).
Enfin, le quatrième axe cible directement les principales filières afin d’accroître la production, créer de la richesse et favoriser l’emploi des jeunes et des femmes.
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L’élevage bénéficie d’une attention particulière
Le sous-secteur de l’élevage bénéficie également d’une attention particulière. Le gouvernement prévoit d’augmenter la production nationale de viande et de réduire les importations en modernisant l’élevage, en développant la production de fourrage, en fournissant des compléments alimentaires et en améliorant les races avec des semences animales fraîches et des géniteurs performants. Ces mesures contribueront aussi à la sédentarisation des troupeaux et au renforcement des infrastructures liées à la valorisation des produits d’élevage.
Dans le secteur de la pêche et de l’aquaculture, plusieurs initiatives seront mises en œuvre pour dynamiser la filière. Il s’agira de créer des villages aquacoles, de fournir des alevins et des aliments pour poissons, de protéger les écosystèmes aquatiques grâce aux réserves biologiques et aux périodes de repos biologique, ainsi que de construire des infrastructures modernes telles qu’un port de pêche, des marchés à poisson et des embarcadères.
Enfin, il convient de préciser que le budget 2026 du MAEP sera financé à hauteur de 65 % par les ressources internes et de 35 % par les ressources externes.
Vignon Justin ADANDE


