ACCÈS AUX SEMENCES ANIMALES ET VÉGÉTALES AU BÉNIN:L’ANOPER outille ses membres sur plusieurs thématiques
Du 7 au 8 novembre 2022, l’Association Nationale des Organisations Professionnelles des Éleveurs de Ruminants (ANOPER) a organisé un atelier de plaidoyer au profit de ses membres sur l’accessibilité aux semences animales et végétales de même qu’aux aliments pour bétail et à la production fourragère. L’atelier s’est tenu à Parakou.
Ruth EDOH
« Outiller les élus des démembrements de l’Association Nationale des Organisations Professionnelles des Éleveurs de Ruminants (udoper et ucoper) sur comment faire pour améliorer le système alimentaire des animaux et le potentiel génétique des races des animaux, sur la production fourragère, sur l’insémination artificielle et autres » est l’objectif principal de cet atelier de formation organisé par l’ANOPER. Un atelier qui vient résoudre les problèmes liés à la rareté des pâturages, au manque d’alimentation pour bétail. Pour Oumarou BOULANKI BELLO, chargé des programmes suivi et évaluation de l’ANOPER, cet atelier permettra aux éleveurs de booster leurs productions animales. « Aujourd’hui, la transhumance transfrontalière est interdite et la transhumance internationale est aussi réglementée, donc il faut une solution pour que nos éleveurs puissent s’adapter », précise-t-il.
Au cours de ces deux jours de formation, ces élus ont acquis plusieurs notions. Aux dits de Mohamed SAMBO, coordonnateur départemental de udoper Zou-Collines, plusieurs thématiques ont été abordées notamment l’’accessibilité aux aliments de bétail, l’installation des parcelles fourragères, la composition des compléments alimentaires pour les animaux. Tout au long de la formation, Ibrahim SANKAMAHO, représentant le responsable du centre national d’insémination artificielle des bovins, a mis l’accent sur la question de l’insémination artificielle qui consiste à collecter la semence des taureaux d’élite et à insérer la taurine dans les voies génitales des vaches pendant des périodes appropriées afin de les féconder pour avoir des descendants appropriés. « Elle est l’une des multiples solutions pour se mettre en règle face à la loi, car aujourd’hui, la transhumance avec un nombre important d’animaux n’est plus possible », explique-t-il. Il ajoute que l’insémination artificielle ne doit plus être perçue comme un outil de recherche, mais plutôt un outil de développement de l’élevage.
Pour ces deux jours de formation, les participants se réjouissent des notions abordées et remercient en particulier l’ANOPER et les partenaires pour la mise en œuvre de cette formation. « Dès que nous serons avec nos membres à la base, nous ferons notre possible pour faire la restitution en organisant des formations », confie Yacouba GNANLI, animateur endogène au sein de l’ucoper Péhunco. Bio YAROU quant à lui, remercie les partenaires sans qui l’initiative ne serait concrétisée.