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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

AGRICULTURE BIOLOGIQUE ET APPROCHES AGRO-ÉCOLOGIQUES : Quelles avancées pour le continent africain ?

 AGRICULTURE BIOLOGIQUE ET APPROCHES AGRO-ÉCOLOGIQUES : Quelles avancées pour le continent africain ?

L’Institut de recherche de lʼagriculture biologique (FiBL) a publié la 25ème édition de son annuaire « The World of Organic Agriculture ». Ce condensé de résultats basés sur des enquêtes réalisées et datant de février 2024, a dressé un état des lieux de l’agriculture biologique dans le monde et spécifiquement en Afrique.

                

Maëlle ANATO

Plus de 2,7 millions d’hectares de terres agricoles africaines certifiées biologiques en 2022. Ce qui représente une croissance remarquable de 128 000 hectares, soit 4,9 % par rapport à l’an 2021. Telles sont les statistiques en termes de superficies biologiques publiées par le FiBL. De plus, 975 000 producteurs sont impliqués dans cette forme d’agriculture. De ce rapport de référence, il ressort que l’Ouganda s’est distingué comme étant le pays ayant la plus grande superficie biologique et le plus haut effectif de producteurs biologiques.

En effet, on estime près de 505 000 hectares en 2022 et  plus de 404 000 exploitants. À sa suite, on retrouve la Tanzanie (313 231 ha) et l’Ethiopie (238 146 ha). Avec (227 582 ha, la Tunisie est le premier pays d’Afrique du Nord tandis que l’Afrique de l’Ouest est représentée par la Sierra Leone (194 684 ha) et le Togo (158 581 ha).  L’État insulaire de São Tomé et Príncipe s’est particulièrement illustré en pays très engagé en faveur de l’agriculture biologique avec 21,1 % de ses terres agricoles entièrement consacrées aux cultures biologiques.

Une exportation conséquente de cultures variées

Les produits biologiques certifiés d’Afrique tels que le cacao, le coton, le café, les oléagineux, les noix et les olives ont fait objet d’exportation. Plus de 555 000 tonnes de produits agricoles sont exportés vers l’UE et les USA, soit 11 % des exportations totales. Le Togo s’illustre en premier exportateur avec plus de 160 000 tonnes, dont 97 % de soja, la Tunisie le succède avec 59 000 tonnes principalement d’huile d’olive et l’Égypte suit avec 41 000 tonnes de produits composés principalement de pomme de terre et d’oignons.  Selon l’institution, le soja et les produits dérivés ont été les produits agricoles les plus exportés, entre 2018 et 2022. La quantité étant de 195 000 tonnes soit plus du tiers du total des cargaisons. La catégorie des produits dérivés se compose d’huiles végétales (62 000 tonnes) et de bananes (41 000 tonnes).

En outre , les superficies emblavées sont respectivement : 312 857 ha pour la culture du cacao provenant essentiellement de la Sierra Leone et la République Démocratique du Congo, 264 488 ha pour le café d’Éthiopie et 257 737 ha dans le cas des noix biologiques principalement du Kenya, du Burkina Faso et la Côte d’Ivoire.

Insuffisances

L’agriculture biologique et les initiatives agro écologiques gagnent en importance en Afrique et présentent d’importants avantages par rapport à l’agriculture conventionnelle. Néanmoins, des défis notamment ceux liés à la contribution de l’agriculture biologique au développement durable dans les conditions tropicales sont toujours d’actualité. À cet effet, le projet en cours du FiBL (SysCom) et les projets exécutés ProEco Africa, et OFSA  sont mis sur pied.

On peut lire dans le rapport de l’institution que «dans le cadre de ces projets, le FiBL travaille/travaillait en étroite collaboration avec les agricultrices et agriculteurs pour concevoir et mener des études au Ghana, au Kenya, en Ouganda, en Inde et en Bolivie» Ces différents projets associés à celui de la GIZ ( projet KCOA) visent une synergie dans l’amélioration des connaissances scientifiques sur les performances de l’agriculture biologique par rapport à l’agriculture conventionnelle dans les tropiques et la promotion des systèmes alimentaires assurant la sécurité alimentaire et respectant les limites environnementales de la Terre . Enfin, la mise en place d’un cadre réglementaire et institutionnel dans les pays africains augmenterait le dynamisme dans le secteur de l’agriculture biologique.

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