FILIÈRE ANANAS PAIN DE SUCRE : L’ATDA7 outille les opérateurs et agents d’inspection de l’éthrelage
En synergie avec le Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche (MAEP) et les Directions Départementales de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (DDAEP), l’Agence Territoriale de Développement Agricole 7 (ATDA 7) a tenu une séance de sensibilisation et recyclage à l’endroit des techniciens et agents d’inspection sur les exigences et les normes en matière d’application de l’éthéphon sur l’ananas. La séance a eu lieu dans la commune de Zê et fait suite au rappel de ces fruits du marché européen.
Maëlle ANATO
Mettre à niveau la formation d’éthrelage des ouvriers afin de reprendre la main sur la commercialisation d’ananas à l’international. C’est l’objectif principal qui a valu l’exercice d’application de l’éthéphon sur des plants d’ananas dans un champ à Zê. L’éthrelage est une opération consistant à pulvériser de l’ethefon (ethrel) durant le processus de production d’ananas pour la chaîne de valeur de ce fruit destiné à l’exportation. À en croire Prospère Agossou Sagbo, le Directeur général de l’ATDA 7, « c’est une opération délicate dont la réussite influence fortement la qualité sanitaire de l’ananas sur le marché européen. Elle intervient en fin de cycle de l’ananas, soit 8 à 10 jours avant la récolte ».
La qualité attendue dépend, en effet, des bonnes pratiques au champ. Ces règles sont entre autres : la neutralité de l’équipement; le contrôle du bon fonctionnement de la buse; le respect de la dose moyenne de 40 ml de l’éthéphon équivalents à 16 litres d’eau pour 200 fruits en moyenne ; l’arrosage des fruits sur toute la circonférence. Après la démonstration des bons gestes sur le terrain, les opérateurs, les agents d’inspection et techniciens des DDAEP ont assisté à un recyclage des pratiques. De cette sensibilisation, les éthreleurs ont tiré de nouvelles pratiques qui permettront de relever leurs insuffisances en la matière. « Normalement, l’agent doit s’entretenir avec le producteur une fois qu’il se rend sur la parcelle et c’est ce que je ne savais pas » a confié Noël Agboudou, un éthreleur ayant pris part à la séance.
En outre, des sanctions ont été mises en place. Les agents surpris avec les équipements et qui n’auront pas la certification d’éthrelage seront passibles de poursuites judiciaires. De plus, la sanction des exportateurs et commerçants d’ananas est la destruction immédiate de la production si les analyses révèlent un écart par rapport à la norme.
Il faut notifier que la coloration uniforme jaune de l’ananas est une exigence du marché européen. Des explications du DG ATDA 7, il ressort que « l’opération d’éthrelage se fait uniquement dans les champs où les produits sont destinés à l’exportation ». Par conséquent, les agents et techniciens, mieux outillés, sont appelés au respect du protocole établi et à l’application correcte des enseignements reçus.