L’ATDA 7 outille les acteurs du Mono et de l’Ouémé sur les normes de construction
L’Agence Territoriale de Développement Agricole (ATDA) du pôle 7 poursuit ses efforts de renforcement des capacités des acteurs agricoles dans le Mono et l’Ouémé. Les jeudis 4 et vendredi 5 septembre 2025, elle a organisé deux sessions de formation dédiées aux aviculteurs sur les normes de construction des bâtiments d’élevage. Après Lokossa, c’est Porto-Novo qui a accueilli la seconde rencontre, réunissant plusieurs participants venus s’informer et échanger autour d’un sujet crucial : l’importance du bâtiment dans la réussite d’un projet avicole.
La construction de bâtiments adaptés est un préalable indispensable pour espérer de bons résultats en aviculture. Pourtant, nombre de promoteurs s’y engagent sans disposer des connaissances techniques nécessaires. C’est à cette problématique que l’ATDA 7 a voulu apporter une réponse.Pour Agnès Mehoba, responsable du service de formation opérationnelle et de promotion de l’entrepreneuriat à l’ATDA 7, l’initiative vise à éviter des erreurs coûteuses. « La productivité dépend de plusieurs facteurs, et la connaissance des normes permet aux acteurs d’investir efficacement. Construire un bâtiment, c’est engager des ressources importantes. Sans un minimum de connaissances, les éleveurs se retrouvent avec des infrastructures inadaptées qui compromettent la productivité », a-t-elle notifié.
Animée par le Dr vétérinaire Nadia Akiyo Dovonou, la formation a permis aux participants de comprendre que le bâtiment constitue la base de tout projet avicole. Elle affirme que « beaucoup se lancent dans l’élevage en pensant simplement que c’est rentable. Mais un bâtiment mal conçu peut être la cause principale de l’échec. C’est souvent là que se situe le problème : au lieu de chercher des solutions dans les pharmacies vétérinaires, il faut d’abord poser de bonnes bases. »
La formatrice a également apprécié l’esprit participatif des échanges. Au-delà des normes techniques présentées, les aviculteurs ont partagé entre eux des astuces d’atténuation pour améliorer les bâtiments existants.
Les bénéficiaires saluent une formation pratique et opportune
La pertinence du thème a été largement saluée par les participants. Pour Paulin Dossa, aviculteur, la formation arrive au bon moment car « avant de se lancer, il est essentiel de mieux construire le bâtiment pour éviter les pertes. J’ai appris des critères importants pour choisir un site : accessibilité en toute saison, éloignement du bruit, orientation du bâtiment par rapport au vent et au soleil. Ce sont des repères pratiques qui vont nous aider à produire mieux demain. » Tatiana Akowanou, également avicultrice, a exprimé sa gratitude.
« Je remercie l’ATDA 7 pour cette opportunité. Ce qu’ils font, c’est pour nous aider à réussir. Et quand ça marche chez nous, c’est toute la population qui en profite à travers une production plus abondante », a-t-elle laissé entendre.
Des recommandations pratiques pour une professionnalisation progressive
Au terme des sessions, des recommandations fortes ont été adressées aux participants. Agnès Mehoba a insisté sur la nécessité de mettre en pratique sans attendre certains acquis ne nécessitant pas de grands moyens.
« Il existe plusieurs aspects abordés qui peuvent être appliqués immédiatement. Progressivement, les acteurs pourront améliorer la qualité de leurs bâtiments et se conformer aux normes et autorisations nécessaires, afin de se professionnaliser davantage. »
À travers ces initiatives, l’ATDA 7 réaffirme son engagement à accompagner les producteurs du Mono et de l’Ouémé vers une aviculture moderne et compétitive. En insistant sur la qualité des infrastructures, elle contribue à poser les bases d’une productivité durable et d’une meilleure rentabilité pour les exploitations locales.