Le Maroc réduit ses importations, mais reste dépendant

Entre janvier et juillet 2025, le Maroc a diminué ses importations de céréales de 11 %. Malgré cette baisse, le Royaume reste dépendant des marchés internationaux pour nourrir la population et soutenir l’élevage. Les importations de blé dur et de maïs augmentent, tandis que celles de blé tendre et d’orge chutent.

Entre janvier et juillet 2025, le Maroc a diminué ses importations de céréales de 11 %. Malgré cette baisse, le Royaume reste dépendant des marchés internationaux pour nourrir la population et soutenir l’élevage.

Entre janvier et juillet 2025, le Maroc a importé 5,847 millions de tonnes de céréales, contre 6,57 millions de tonnes sur la même période en 2024. Cette baisse de 11 % traduit une gestion plus prudente des achats et la mise en place d’une stratégie nationale pour sécuriser les stocks.

Mais cette baisse globale cache différentes situations selon les céréales. Le blé dur augmente de 24 %, avec 825.789 tonnes importées, pour répondre aux besoins de la production de semoule et de pâtes. Le maïs, utilisé pour nourrir le bétail, progresse de 12 %, soit 1,716 million de tonnes. En revanche, le blé tendre, essentiel pour le pain et la farine, recule de 16 %, avec 2,636 millions de tonnes. L’orge subite la plus forte baisse : 430.527 tonnes importées, soit 58 % de moins que l’année précédente.

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La dépendance du Maroc aux marchés internationaux de céréales

La Fédération nationale des négociants en céréales et légumineuses rappelle que, malgré la baisse des importations, le Maroc reste très dépendant des marchés internationaux. La consommation de pain et de produits dérivés reste élevée, ce qui maintient la demande de blé tendre. La chute de l’orge s’explique par une situation plus favorable dans l’élevage et un ajustement des stocks.

Les experts expliquent que l’augmentation du blé dur et du maïs répond à des choix stratégiques pour la consommation et l’élevage. La baisse du blé tendre et de l’orge correspond à des ajustements ponctuels selon la situation du marché.

La sécurité alimentaire reste un enjeu majeur. La production locale et la gestion des stocks doivent être renforcées pour limiter la dépendance aux importations et mieux résister aux aléas climatiques et aux variations des marchés mondiaux.

Le ministère de l’Agriculture prévoit une production céréalière de 44 millions de quintaux pour la campagne 2024-2025, soit une hausse de 41 % par rapport à l’année précédente. Une augmentation encourageante, mais encore insuffisante pour atteindre l’autonomie alimentaire.

Le Maroc réduit ses importations de céréales, mais la dépendance persiste. Les importations, la production locale et la gestion des stocks restent les clés pour tendre vers une autonomie alimentaire durable.

Innocent AGBOESSI

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