MARCHE MONDIAL DU CACAO 

Au cours de l'année 2024, certains produits ont connu des flambées de prix, à l'image du cacao (+126 %).

Les prix mondiaux pourraient chuter de 30 % d’ici fin 2025

Au cours de l’année 2024, certains produits ont connu des flambées de prix, à l’image du cacao (+126 %). Après cette année marquée par des records successifs, les prix du cacao connaissent un repli sur les marchés internationaux.

 

Au cours de l'année 2024, certains produits ont connu des flambées de prix, à l'image du cacao (+126 %).

Selon les informations rapportées par Agence Ecofin, le 21 février, la tonne de cacao s’est échangée à 8 934 $ sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de New York. Ce prix atteint son plus bas niveau en trois mois. Cette baisse marque la troisième séance consécutive de repli et reflète les récents mouvements des acteurs du marché.

Selon les données de la plateforme YCharts, l’ICE Cocoa Futures Open Interest, le nombre total de contrats à terme en cours est passé de 121 018 contrats le 10 février à 115 974 le 17 février. Ce recul est dû à un désengagement des fonds spéculatifs, qui liquident leurs longues positions pour sécuriser leurs bénéfices. En clair, les investisseurs anticipent un retournement du marché à court terme, après l’ascension fulgurante des prix en 2024.

Une demande en berne et des prix sous pression

Plusieurs analystes estiment que la tendance baissière pourrait se poursuivre. D’après des sources interrogées par Reuters, les prix mondiaux du cacao pourraient chuter de 30 % d’ici à la fin 2025. Ce scénario s’explique notamment par le ralentissement de la demande.

L’inflation des coûts du cacao a pesé sur l’industrie chocolatière, ce qui pousse de grandes entreprises à ajuster leurs stratégies. Mondelez a annoncé début février que les prix du chocolat pourraient grimper de 30 à 50 %, tandis que Hershey envisage de reformuler ses produits pour en réduire la teneur en cacao. Face à ces ajustements, la demande de fèves pourrait fléchir, cela va renforcer la pression baissière sur les cours.

Si la demande est un facteur clé, l’évolution de l’offre reste une grande inconnue pour les mois à venir. Traditionnellement, des prix élevés stimulent la production dans certaines régions comme l’Amérique du Sud, le Nigeria ou encore le Cameroun. Toutefois, la production mondiale dépend largement de la Côte d’Ivoire et du Ghana, qui assurent à eux deux plus de 60 % de l’offre mondiale.

D’après Steve Wateridge, expert chez Tropical Research Services, rapporté par Agence Ecofin, la dynamique du marché sera dictée par la récolte 2025, dont le cycle débutera en avril. « Des conditions climatiques favorables en Côte d’Ivoire et au Ghana pourraient entraîner une hausse de la production mondiale et créer un petit surplus cette année. Mais il faut attendre et voir comment la situation évolue », explique-t-il.

Dans ce contexte incertain, l’industrie chocolatière et les spéculateurs restent à l’affût des prochains indicateurs sur la production et la consommation mondiale. Si la tendance baissière se confirme, le marché du cacao pourrait retrouver un certain équilibre après l’euphorie de 2024.

Lire plus : COMMERCIALISATION DES PRODUITS BIOLOGIQUES

Justin ADANDE

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