1ʳᵉ session 2025 du cadre de concertation de la filière ananas

Du 12 au 13 juin 2025, l’Agence Territoriale de Développement Agricole du pôle 7 (ATDA 7) a réuni à Lokossa les acteurs de la filière ananas pour la première session du cadre de concertation.

Évaluer et proposer de nouvelles pistes pour la campagne en cours

Du 12 au 13 juin 2025, l’Agence Territoriale de Développement Agricole du pôle 7 (ATDA 7) a réuni à Lokossa les acteurs de la filière ananas pour la première session du cadre de concertation. Cette rencontre a permis de faire le point sur les actions déjà menées d’évaluer leur niveau d’exécution et de proposer de nouvelles pistes pour améliorer la campagne en cours.

Du 12 au 13 juin 2025, l’Agence Territoriale de Développement Agricole du pôle 7 (ATDA 7) a réuni à Lokossa les acteurs de la filière ananas pour la première session du cadre de concertation.

La filière ananas est aujourd’hui l’un des secteurs agricoles les plus dynamiques au Bénin. Grâce aux efforts conjoints du gouvernement, des producteurs et des transformateurs, la production et l’exportation ont fortement progressé ces dernières années. En 2024, le Bénin a exporté 3 500 tonnes d’ananas frais. En tout, près de 6 000 producteurs ont été mobilisés pour une superficie cultivée de 5 720 hectares, selon les données de la Direction de la Statistique Agricole (DSA).

Fort de ces résultats encourageants, la campagne 2025-2026 est lancée avec des objectifs précis : améliorer encore les rendements, réduire les pertes et accroître les capacités d’exportation, notamment sur les marchés internationaux. L’un des défis majeurs est d’augmenter le rendement moyen de 50 à 70 tonnes par hectare, de réduire les pertes dues au tri des fruits de 80 % à 20 %, et d’améliorer les conditions d’exportation des fruits frais.

Au cours de cette première session du cadre de concertation, les participants ont d’abord évalué les recommandations qui avaient été faites lors de la deuxième session de 2024. Selon Prospère Agossou Sagbo, Directeur Général de l’ATDA7, sur les six recommandations principales, certaines ont été totalement réalisées, tandis que d’autres n’ont été que partiellement mises en œuvre. En moyenne, le taux de réalisation global est de 53 %. Les raisons de cette exécution incomplète sont multiples, notamment les contraintes budgétaires et des difficultés sur le terrain. « Certaines recommandations ont été mises en œuvre à 100 %, mais pour d’autres, les limitations de ressources ont ralenti le processus », a-t-il expliqué.

De nouvelles priorités pour réussir la campagne en cours

Au-delà du bilan, cette rencontre a permis de réfléchir collectivement aux nouvelles actions à mener pour améliorer les résultats de la campagne en cours. Ces nouvelles orientations sont nées des réalités du terrain et visent à répondre aux exigences des marchés régionaux et internationaux, notamment pour l’ananas “pain de sucre”, très apprécié.

Selon Cyrille Adjahouinou, Vice-président CONOTAB, l’ambition est claire : fournir des fruits de meilleure qualité, mais aussi promouvoir les produits dérivés de l’ananas transformé localement. Pour Aminatou Bagoudou, transformatrice d’ananas, il est tout aussi essentiel de visiter les infrastructures mises en place par les projets gouvernementaux et partenaires techniques, afin d’en évaluer la pertinence. Selon elle, certaines unités de transformation ne sont pas totalement adaptées aux besoins des acteurs du terrain. Elle appelle donc à une révision technique de ces installations.

Des engagements concrets pour des résultats visibles

Le Directeur Général de l’ATDA7 a pris acte de cette préoccupation. Il a affirmé que des experts en construction seront sollicités pour revoir les plans de ces unités de transformation. L’objectif est de proposer des modèles plus adaptés aux réalités des producteurs et transformateurs. « Nous allons revoir les commentaires faits sur la conception de ces unités, engager des techniciens expérimentés, et corriger ce qui doit l’être pour que les équipements répondent vraiment aux besoins des utilisateurs », a rassuré Prospère Agossou.

La session s’est conclue sur une note d’engagement collectif. Les participants sont repartis mieux informés, motivés et déterminés à relever les défis du reste de la campagne en cours. Cette première rencontre de l’année a posé les bases d’une meilleure organisation et d’une gestion plus efficace de la filière ananas.

En un mot, cette session marque un tournant important dans la dynamique de concertation entre les acteurs. Ensemble, ils veulent consolider les acquis, corriger les insuffisances et faire de la filière ananas un véritable levier de développement économique pour le Bénin et pour la région.

Lire aussi : CAMPAGNE AGRICOLE 2025-2026 : AU BÉNIN 1 650 hectares de manguiers et d’agrumes à planter

 

Jean-Baptiste HONTONNOU

 

Share the Post:

Articles Similaires