Nouvelles mesures pour les transformateurs de cajou au Sénégal

Après une année 2024 marquée par des défis, le secteur sénégalais de la transformation de noix de cajou pourrait bien rebondir en 2025. Pour la nouvelle campagne de commercialisation, le gouvernement a mis en place plusieurs initiatives destinées à soutenir les acteurs de cette filière stratégique.

(Le Sénégal à l’école du Bénin et de la Côte d’Ivoire)

Après une année 2024 marquée par des défis, le secteur sénégalais de la transformation de noix de cajou pourrait bien rebondir en 2025. Pour la nouvelle campagne de commercialisation, le gouvernement a mis en place plusieurs initiatives destinées à soutenir les acteurs de cette filière stratégique.

Après une année 2024 marquée par des défis, le secteur sénégalais de la transformation de noix de cajou pourrait bien rebondir en 2025. Pour la nouvelle campagne de commercialisation, le gouvernement a mis en place plusieurs initiatives destinées à soutenir les acteurs de cette filière stratégique.

 

Pour la campagne 2025, une taxe de 32 FCFA par kilogramme sera appliquée sur les exportations de noix de cajou brutes. Bien que ce montant reste en deçà des 52 FCFA/kg réclamés par les transformateurs, il est accueilli positivement par ces derniers. Dans un pays où plus de 95 % de la production annuelle estimée entre 65 000 et 75 000 tonnes est exportée sous forme brute, cette mesure devrait générer des fonds destinés à soutenir les industriels locaux.

Cette décision contraste avec celle du Bénin, qui a opté pour l’interdiction pure et simple des exportations de noix brutes afin de privilégier l’approvisionnement des unités locales, notamment celles de la Zone industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ).

Dans le sillage de la Côte d’Ivoire, qui accorde des subventions similaires depuis 2017, le Sénégal a décidé d’instaurer une prime de 150 FCFA par kilogramme d’amandes exportées. Ce dispositif, financé par la taxe à l’exportation et par le budget de l’État, vise à renforcer la compétitivité des transformateurs et à accroître la valeur ajoutée locale.

« Ces nouvelles mesures devraient nous permettre d’être plus compétitifs, d’ajouter davantage de valeur à la filière anacarde et de contribuer à l’économie nationale. Notre objectif est de transformer entre 10 % et 20 % de la production pour créer plus de richesse », souligne Abdoulaye Ndiaye, responsable administratif et financier de la Société d’Exploitation des Produits du Terroir (SEPT), basée à Sokone, dans la région de Fatick.

Pour pallier les difficultés d’approvisionnement, le gouvernement a prévu de constituer un stock stratégique de 6 000 tonnes de noix de cajou destiné aux transformateurs locaux. L’idée est de garantir un accès stable à la matière première, malgré la concurrence des exportateurs.

Actuellement, les prix bord-champ oscillent entre 625 et 675 FCFA/kg, tandis que sur les marchés, ils peuvent atteindre 725 FCFA/kg, selon Abdoulaye Ndiaye. « La hausse des prix des noix brutes pourrait freiner nos ambitions de transformation. Si l’État parvient à subventionner les coûts d’entreposage ou d’analyse qualité pour les PME, cela pourrait être un véritable levier pour les industriels », estime-t-il.

Ces nouvelles mesures vont élever la filière sur orbite pour dynamiser l’économie béninoise.

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Justin ADANDE

 

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