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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

PRÉPARATIFS DE LA CAMPAGNE DE COMMERCIALISATION 2024 DE L’ANACARDE AU BÉNIN

 PRÉPARATIFS DE LA CAMPAGNE DE COMMERCIALISATION 2024 DE L’ANACARDE AU BÉNIN

« On a espoir qu’il y aura une bonne production cette année », Présidente Sahadatou Atta

Bientôt la campagne de commercialisation de la noix de cajou sera lancée au Bénin. Déjà chose faite dans quelques pays voisins de la sous-région, le Bénin met les petits plats dans les grands pour entamer ce moment que les producteurs attendent impatiemment. Avec Sahadatou Atta, Présidente de la Fédération Nationale des Producteurs d’Anacarde du Bénin (FENAPAB), votre journal vous invite à découvrir les dernières nouvelles dans la filière.

Sahadatou Atta, Présidente FENAPAB

LE RURAL : En tant que présidente de la faîtière des producteurs, que pouvez-vous nous dire sur les préparatifs de cette campagne de commercialisation qui avance à grand pas ?

Présidente FENAPAB : Concernant les préparatifs de cette campagne, je tiens d’abord à remercier toutes les autorités qui s’impliquent et qui nous aident pour la réussite de cette campagne. Nous avons tenu récemment une séance au niveau du ministère de l’industrie et du commerce pour l’organisation de cette campagne et avant d’aller au ministère, on s’est d’abord entretenu entre acteurs à plusieurs reprises par rapport aux préparatifs.

Nous, en notre sein, on a un système de vente qui est la vente groupée. Et cette vente permet aux coopératives au niveau des villages de se retrouver autour d’un magasin ou à un lieu de vente pour vendre leurs produits. À ce sujet, la FENAPAB, étant faîtière, aide les producteurs à trouver des clients et on les met en collaboration. Il y a des clients qui exigent des zones. Un client peut dire par exemple qu’il veut les anacardes de Borgou ou de Zou-Collines et nous autres informons l’union régionale qui informe par la suite l’union communale et pour finir, la coopérative.

  • Quelles sont déjà les prévisions en termes de récolte pour cette campagne ?

On a espoir qu’il y aura une bonne production cette année. Néanmoins, par endroit, il y a le changement climatique (harmattan) qui a affecté et a séché les fleurs. Mais, il y a encore une autre floraison qui se pointe avec des noix au bout des fleurs. Donc on espère que d’ici un mois, il y aura encore des noix que nous allons récolter. Donc il y a espoir. Sinon la plupart de nos producteurs ont déjà récolté et ils attendent la vente. Pour cette campagne, les prévisions tournent autour de 260 000 tonnes au niveau national.

  • Pouvons-nous avoir une idée sur ce que souhaitent les producteurs pour cette campagne en termes de prix plancher et d’autres facilités ?

Pour le moment, je ne pourrai encore rien dire par rapport au prix parce que rien n’est encore fixé. Les autorités ont demandé aux acteurs d’aller s’entendre et de fixer eux-mêmes le prix plancher. Donc, pour le moment nous sommes en pourparlers au niveau des quatre familles d’acteur pour arrêter un consensus sur le prix plancher.

  • Avez-vous une doléance à faire à l’endroit des autorités en charge de l’agriculture pour cette campagne ?

Avant tout propos, je tiens à les remercier au nom des producteurs d’anacarde du Bénin et aussi remercier le président de la république qui a le souci de voir ces producteurs se développer. Je le remercie parce qu’il a permis de faire la réhabilitation de nos vergers. Nous avons planté et ces plans ont été subventionnés par PACOFIDE.

Le plaidoyer que je vais faire à leur endroit est de continuer à nous accompagner. On dit que tant qu’il reste à faire, rien n’est encore fait. Mon souhait est de toujours nous accompagner. Nous sommes allés dans la sous-région où les gens font à mille ou deux mille kilogrammes à l’hectare. Mon souhait pour les producteurs du Bénin est d’aller au moins à 800 kg/ha, pourquoi pas à 1000kg/ha. Si le producteur du Bénin sort au moins une tonne à hectare, je pense que quel que soit le prix, il ne va pas se plaindre. Donc, je les remercie pour tout ce qu’ils font déjà pour nous et je continue encore de leur demander ce plaidoyer de ne pas nous laisser parce qu’on a pas encore atteint l’objectif. Celui qui est d’avoir au moins une tonne à l’hectare.

  • Votre mot de fin.

Je demande aux producteurs de prendre au sérieux, de bien entretenir les plantations. Par endroit j’ai constaté que les feux continuent par entrer dans nos plantes, ce qui n’est pas bon. À l’heure actuelle, on doit faire zéro feu dans nos champs. Donc, je demande aux producteurs et productrices de bien entretenir les plantations, de faire bien les par feux, au moins 10 mètres pour éloigner les feux de nos champs. Là où il faut élaguer, ils n’ont qu’à élaguer, c’est-à-dire diminuer les branches pour permettre à la plantation de bien produire. Sinon quand les plantes se touchent, la production est faible.

Au gouvernement, surtout à notre ministre de tutelle, qu’il continue à appuyer les producteurs. Comme je l’avais dit tantôt, tant qu’il reste à faire, rien n’est encore fait. Je leur demande de continuer à nous aider tel qu’ils le font au niveau du soja, du coton et autres. La filière anacarde a toujours besoin d’accompagnement parce qu’il y a beaucoup de choses qu’on ignore.

 

Propos recueillis et transcris par Jean-Baptiste HONTONNOU

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