En 2024, le Mali a enregistré une production exceptionnelle de céréales, dépassant les 11 millions de tonnes. Cette performance agricole résulte d’une bonne pluviométrie, bien que marquée par quelques excès, qui a favorisé de bons rendements dans l’ensemble du pays.
Avec une production céréalière atteignant 11 millions de tonnes en 2024, le Mali renforce son autosuffisance alimentaire et sa résilience face aux aléas climatiques. Cette dynamique s’accompagne d’une récolte de 615 000 tonnes de coton graine, un secteur clé pour l’économie nationale.
Outre les céréales, la filière de la viande rouge a enregistré 96 750 tonnes de production sous contrôle vétérinaire. De son côté, la pêche et l’aquaculture ont permis d’obtenir 113 218 tonnes de poisson, confirmant ainsi la diversité des ressources alimentaires du pays.
Le secteur de l’élevage a également bénéficié d’un suivi sanitaire rigoureux. En 2024, les autorités ont poursuivi leurs efforts de vaccination du cheptel, atteignant 41 millions de têtes d’animaux vaccinées. Ce chiffre, bien qu’en léger recul par rapport à l’année précédente, témoigne de la volonté du gouvernement de protéger le secteur contre les maladies animales.
Des investissements soutenus pour le développement agricole
Le gouvernement malien a alloué 182,3 milliards de FCFA à la campagne agricole 2024-2025, un budget en augmentation par rapport aux années précédentes. Ces financements ont permis de renforcer les capacités des producteurs, d’améliorer l’accès aux intrants et de soutenir l’extension des superficies cultivables.
Les projections pour les prochaines campagnes agricoles sont optimistes. En 2026, la production céréalière devrait atteindre 12,2 millions de tonnes, puis 12,7 millions en 2027. Le coton, autre pilier de l’économie malienne, est aussi attendu en progression, avec une production estimée à 698 000 tonnes en 2027.
Toutefois, une baisse budgétaire est prévue pour 2025, avec une enveloppe de 161,4 milliards de FCFA contre 182,3 milliards en 2024, soit une réduction de 11,5 %. Cette diminution des ressources pourrait impacter certains programmes agricoles en cours.
Il faut noter que malgré ces avancées, l’agriculture malienne reste confrontée à des défis majeurs. En 2024, des crues exceptionnelles ont détruit 367 294 hectares de cultures, touchant plus de 101 000 exploitants et entraînant des pertes estimées à 647 529 tonnes de production céréalière. Ces dégâts rappellent la vulnérabilité du secteur face aux dérèglements climatiques.
Pour y faire face, le gouvernement mise sur des stratégies d’adaptation. L’aménagement de 2 millions d’hectares dédiés à l’agriculture et à l’élevage est prévu, dont 1,5 million d’hectares pour les cultures végétales et 500 000 hectares pour le pastoralisme.
En 2024, le Mali a prouvé sa capacité à accroître sa production céréalière malgré les défis climatiques. Avec une politique agricole axée sur l’investissement et la résilience, le pays se positionne sur une trajectoire de croissance durable, assurant la sécurité alimentaire et le développement économique de millions de Maliens.
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