RENCONTRE BIANNUELLE 2025 DE LA CGLTE-OA AU BÉNIN

la rencontre biannuelle 2025 de la Convergence Globale des Luttes pour la Terre, l’Eau et les Semences paysannes – Ouest Africaine (CGLTE-OA)

La résilience des communautés face aux effets des changements climatiques au cœur des échanges

Du 23 au 26 juillet 2025, se tient à l’Hôtel La Canadienne de Bohicon la rencontre biannuelle 2025 de la Convergence Globale des Luttes pour la Terre, l’Eau et les Semences paysannes – Ouest Africaine (CGLTE-OA). Cette rencontre a mobilisé les délégués de tous les pays membres de la CGLTE-OA. Elle s’inscrit dans le cadre de la consolidation de la dynamique régionale, avec pour objectifs de faire le bilan des actions passées, de dégager des perspectives et de convenir des grandes orientations pour les trois années à venir.

la rencontre biannuelle 2025 de la Convergence Globale des Luttes pour la Terre, l’Eau et les Semences paysannes – Ouest Africaine (CGLTE-OA)

« La résilience des communautés face aux effets des changements climatiques », tel est le thème autour duquel se déroulent les échanges de cette rencontre d’envergure. D’abord, au cours de ces assises, il est question de faire le bilan de la mise en œuvre du dernier plan d’action 2024-2025, avec un focus sur les dix ans d’existence de la CGLTE-OA. Il est aussi question d’échanger autour des difficultés rencontrées, des moyens à mobiliser et d’y apporter des solutions adaptées ; d’élaborer le plan d’action triennal 2026-2027 ; de formuler les recommandations nécessaires pour une bonne mise en œuvre du nouveau plan ; de partager les bonnes pratiques de résilience des communautés face aux effets des changements climatiques, à travers notamment le cas du Bénin ; de faire le point sur le processus de préparation du FSM Bénin 2026 et d’adopter la stratégie de mobilisation et de participation de la CGLTE-OA à ce forum.

Par ailleurs, selon Massa Koné, porte-parole de la Convergence, « cette rencontre est aussi motivée par l’organisation du prochain Forum Social Mondial qui se tiendra au Bénin » en août 2026. Pour lui, « chacun a une responsabilité à assumer à partir de son pays ». « Nous devons discuter de ce forum et des différentes caravanes qui seront initiées pour aligner nos siens derrière une cause noble », a-t-il fait savoir

Développement du thème de la rencontre par le préfet Valère Sètonnougbo

En ce qui concerne le thème qui sert de fil conducteur à cette rencontre de Bohicon, le préfet du Zou et du Plateau, Valère Sètonnougbo, qui a officiellement lancé les travaux, n’a pas manqué d’en faire un large développement. « Ce thème est évocateur dans la mesure où le changement climatique est un sujet crucial de nos jours. Et je crois qu’en choisissant le département du Zou pour la tenue des présentes assises, vous ne vous êtes pas trompés, car plusieurs de nos communes subissent les effets de ce changement climatique, notamment la dégradation des sols », a martelé le préfet.

De plus, dans son discours, il a soutenu que « les communautés du monde entier sont confrontées à des défis tels que les inondations, les sécheresses, les tempêtes et les vagues de chaleur, qui peuvent avoir des impacts dévastateurs sur leur environnement, leur économie et leur bien-être ». Face à ce phénomène, des stratégies de résilience s’imposent.

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Changements climatiques et issues échappatoires

Les communautés peuvent développer leur résilience face aux changements climatiques en adaptant leurs pratiques agricoles, leur gestion de l’eau et leurs infrastructures pour mieux résister. Ensuite, la diversification économique s’avère essentielle : les communautés peuvent varier leurs activités pour réduire leur dépendance à une seule source de revenus et ainsi mieux faire face aux chocs climatiques. Elles peuvent également mettre en place des systèmes d’alerte et de réponse aux catastrophes climatiques.

Ainsi, à en croire le préfet, « il existe de nombreux exemples de communautés ayant développé des stratégies de résilience face aux changements climatiques, notamment les communautés côtières qui ont mis en place des systèmes de protection contre les inondations et les tempêtes, les agriculteurs qui ont adopté des pratiques agricoles résilientes telles que l’agriculture de conservation et l’agroforesterie, ou encore les communautés urbaines qui ont développé des infrastructures vertes pour gérer les eaux fluviales et réduire les impacts des inondations ».

Pour finir, il faut rappeler que la résilience des communautés face aux effets des changements climatiques est un défi complexe, qui nécessite une approche intégrée et participative. En développant des stratégies adaptées et en renforçant leurs capacités, les communautés peuvent mieux gérer les impacts du changement climatique et construire un avenir plus sûr et prospère.

Enfin, cette rencontre biennale, au-delà de faire le point sur l’état d’avancement du processus de préparation du FSM Bénin 2026 et de définir la stratégie de mobilisation et de participation, constitue un véritable tremplin pour promouvoir les bonnes pratiques permettant aux communautés de faire face aux effets des changements climatiques.

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