PROTECTION DES OCÉANS : Un enjeu mondial joué sous la surface
CHANGEMENT CLIMATIQUE : Un responsable de l’ONU s’inquiète pour le droit à l’alimentation
Volker Türk, chef des droits de l’homme de l’organisation des Nations Unies (ONU) s’est prononcé, ce lundi 3 juillet 2023, sur ce que représente le réchauffement climatique pour les droits humains. Selon lui, le réchauffement climatique est responsable de plusieurs perturbations importantes en matière de droit humain.
Jean-Baptiste HONTONNOU
Il est un secret de polichinelle que les effets du changement climatique n’épargnent aucun domaine. Avec une augmentation moyenne de la température d’ici la fin du siècle atteignant 3°C, bien au-dessus de la limite de 1,5 °C inscrite dans l’accord historique de Paris, l’impact des changements climatiques sur les populations est inquiétant.
« Notre air, notre nourriture, notre eau et la vie humaine elle-même seraient méconnaissables »
affirme Volker Türk, chef des droits de l’homme de l’ONU. En effet, la question de droit de l’homme a tenu au cœur le Haut-Commissaire. Pour lui, le droit à l’alimentation se voyait totalement menacé par ce phénomène du changement climatique. Dans ses propos, il a souligné que les catastrophes liées aux inondations par le climat ont augmenté de 134% depuis le début du siècle. Non seulement les événements météorologiques extrêmes et les catastrophes détruisent les écosystèmes et les moyens de subsistance des agriculteurs, mais leur répétition rapide et incessante empêche les communautés de se reconstruire et de subvenir à leurs besoins, a déclaré M. Türk.
Considérant que le réchauffement climatique est l’un des défis les plus importants de notre temps avec des impacts potentiels sur la biodiversité, la santé publique et la sécurité alimentaire, l’idéal est que chaque citoyen mette la main à la pâte pour lutter contre le phénomène. Que ce soit en prenant part aux actions des groupes locaux, en soutenant des campagnes allant dans ce sens, en participant à des évènements d’envergure ou tout simplement en témoignant de son intérêt pour la construction d’un monde plus juste, durable et solidaire. C’est ce que traduit Volker Türk en ces termes :
« Je demande à chaque membre de ce Conseil de faire passer ce message clair du Palais des Nations et dans tous les aspects de leur travail ».
Les changements climatiques sont un problème mondial qu’il convient d’affronter sur tous les fronts : à l’échelle collective, que ce soit au niveau local, national, international, ou à l’échelle individuelle. Mais malheureusement, trop peu d’Etats ont jusqu’ici mis en place des mesures suffisantes pour réduire ce phénomène. Ce qu’a d’ailleurs déploré le chef des droits de l’homme de l’ONU. A l’en croire, les citoyens du monde entier doivent se mobiliser pour exiger de leurs gouvernements, des actions plus ambitieuses. Pour finir, le chef des droits de l’homme de l’ONU a mis un accent particulier sur le fait que l’humanité ne doit pas réserver aux générations futures un « avenir de faim et de souffrance ». Il croit que « nous avons la capacité de changer le statu quo ».