CHENILLE DE MAÏS : Une menace qui pèse sur le rendement des producteurs
Connue sous le nom de Spodoptera frugiperda, la chenille de maïs est devenue une grande menace pour les producteurs de maïs de par le monde. Originaire d’Amérique tropicale et subtropicale, elle s’est rapidement répandue dans de nombreuses régions agricoles comme l’Afrique, l’Asie et l’Europe.
La chenille du maïs est une espèce qui attaque plusieurs produits agricoles comme le sorgho, le riz ou le coton mais particulièrement la culture du maïs. « Elle pond d’habitude ses œufs directement sur les feuilles de maïs. Une fois écloses, les larves commencent à se nourrir des jeunes feuilles, provoquant des trous spécifiques », explique Habib Tchangole, producteur agricole. Au fur et à mesure qu’elles commencent à développer, elles s’attaquent aux épis réduisant la production jusqu’à 60% de sa production. Elle peut s’adapter à divers environnements et résister à plusieurs traitements chimiques, ce qui constitue un véritable problème pour les agriculteurs. Selon des estimations de la FAO, les pertes de rendement dans les pays gravement touchés pourraient atteindre plusieurs milliards de dollars par an.
Vu le ravage grandissant que font ces espèces, de multiples stratégies sont mises en place par les agriculteurs. Parmi elles, figure l’utilisation de pesticides comme première solution indispensable. Joyce Mulila-Mitti, experte en production végétale et protection des plantes à la FAO, explique : « Ces moyens naturels incluent l’utilisation de plantes comme le neem, le moringa, la tephrosia, le datura, le tabac et l’usage du poivre ou de la cendre et du sable qui sont appliqués dans le verticille où les larves résident ». L’utilisation d’organismes génétiquement modifiés (OGM) est aussi une solution parmi tant d’autres utilisées dans certains pays pour lutter contre ses espèces.
Bien que petite, elle représente un défi immense pour les producteurs de maïs et pour l’agriculture mondiale.