Désormais, il est possible d’exporter certains produits vivriers vers le Niger notamment le riz, les conserves et l’huile. Toutefois, les restrictions sur les produits vivriers locaux sont toujours maintenues.
Justin ADANDE
Suspendue temporairement le 08 mai 2024 par le gouvernement béninois afin de couvrir les besoins nationaux en produits vivriers, l’exportation de certains produits vivriers vers le Niger a été assouplie.
C’est à travers une note, la Direction générale des Douanes du Bénin a autorisé désormais l’exportation de certains produits agricoles vers son voisin du nord, notamment le riz, les conserves et l’huile. Cette nouvelle mesure qui assouplit certaines de ses mesures douanières concernant l’exportation de produits vivriers vers le Niger est une réponse directe aux tensions commerciales et à la nécessité de favoriser des échanges fluides entre les deux pays.
L’une des conséquences immédiates de cette nouvelle mesure est la facilitation du commerce transfrontalier pour permettre d’écouler plus facilement les stocks de riz et d’autres produits transformés, comme les conserves. L’huile, un produit de grande consommation dans la région, bénéficie également de cette décision.
Cependant, il est important de noter que cette assouplissement des règles ne s’étend pas à tous les produits vivriers. Les restrictions restent strictement en place pour certains produits locaux cultivés au Bénin, en particulier le maïs, le mil et le sorgho. Ces produits, jugés comme des ressources stratégiques pour la sécurité alimentaire nationale, ne sont toujours pas autorisés à quitter le territoire béninois. les produits vivriers cultivés au Bénin tels que le maïs, le mil et le sorgho sont strictement interdites. Il « est autorisé la sortie de tous les autres produits ne faisant pas partie de la liste des produits vivriers béninois interdits; renforcer les contrôles sur les embarcations et les véhicules afin de détecter et intercepter éventuellement tout transport d’armes, de munitions ou de matériels pouvant être utilisés par les groupes armés terroristes; éviter tout rançonnement au risque de compromettre la réussite de la mission », peut-on lire dans la note.
Cette mesure vise à protéger les marchés locaux et à assurer une offre suffisante pour la consommation interne, surtout dans un contexte où la sécurité alimentaire demeure une priorité pour le gouvernement béninois.
Toutefois, cet assouplissement des restrictions sur certains produits vivriers améliore les relations commerciales et stimule l’économie locale. Mais, les interdictions strictes sur d’autres produits montrent que les autorités béninoises poursuivent toujours leur objectif qui consiste à protéger la souveraineté alimentaire et sécuritaire tout en favorisant des échanges régionaux.