PROGRAMME « CONSOMMER LOCAL »

Le mois d’octobre 2025 a été marqué, dans l’ensemble des pays de l’UEMOA, par la sixième édition de la campagne « Consommons local ».

Un axe stratégique de la politique économique nationale

Le mois d’octobre 2025 a été marqué, dans l’ensemble des pays de l’UEMOA, par la sixième édition de la campagne « Consommons local ». Après une édition réussie au Bénin, il est légitime de s’interroger sur l’impact réel de ce programme sur le développement économique national.

Le mois d’octobre 2025 a été marqué, dans l’ensemble des pays de l’UEMOA, par la sixième édition de la campagne « Consommons local ».

Le concept « Consommer local » s’inscrit dans une dynamique de valorisation et de promotion du « Made in Benin », conformément à la vision du gouvernement qui vise à renforcer la consommation des produits issus du terroir. En six ans, le programme s’est mué en un véritable mouvement national : un cri du cœur pour la fierté du label béninois et une invitation à redéfinir nos habitudes de consommation autour des richesses locales.

Pour l’édition 2025, le Marché national d’exposition-vente a rassemblé, comme chaque année, plusieurs dizaines d’entreprises, de coopératives et de producteurs. Ils y ont exposé une grande variété de produits agroalimentaires, textiles, cosmétiques, artisanaux et bien d’autres encore.

À travers cette initiative, le Bénin se distingue sur plusieurs plans. Pour la ministre du Commerce et de l’Industrie, Shadiya Assouman, il s’agit d’un « axe stratégique de notre politique économique ».

« En valorisant la production locale, nous réduisons notre dépendance aux importations, nous créons des emplois et nous soutenons directement le revenu des producteurs. C’est un levier de souveraineté économique et un outil de transformation sociale », a-t-elle déclaré dans un entretien accordé à Cadreco.

Un impact plus large et conséquent

Les avantages que laissent le « consommer local » sont énormes. Les résultats sont encourageants sur presque tous les plans. Il est constaté que les consommateurs adoptent davantage les produits locaux. Il est observé « un changement d’habitudes et cela se reflète par l’engouement de nos populations pour la consommation des produits locaux », va confirmer la ministre Assoouman. En effet, ménages privilégient de plus en plus les plats, les boissons, l’huile, la farine, le riz ou encore le textile local et surtout l’artisanat. Du côté des producteurs, selon la ministre, il a été noté l’augmentation des ventes de produits “Made in Benin”, l’amélioration de la qualité des produits, l’amélioration du package des produits et également une forte demande des produits locaux, ce qui favorise l’augmentation de leur capacité de transformation et suscite d’autres investissements.

Lire aussi : COP30 AU BRÉSIL : Le fonds TFFF comme solution durable ou simple promesse de plus ?

Par ailleurs, pour la ministre de commerce et d’industrie, « l’accompagnement d’institutions comme l’African design school a permis à de nombreux entrepreneurs d’améliorer la présentation, l’esthétique et la valeur perçue de leurs produits, renforçant ainsi leur attractivité sur les marchés nationaux et internationaux ». Cette dynamique est également portée par une prise de conscience collective. Les promoteurs sont de plus en plus sensibles à l’exigence de qualité et à la compétitivité tandis que les populations développent une fierté nouvelle autour de la consommation locale. Ainsi, ces efforts conjugués contribuent à ancrer durablement le “Made in Benin” comme un label de confiance et de qualité.

Les marchés modernes viennent en renfort

Par ailleurs, le programme « Consommons local » s’inscrit désormais en parfaite cohérence avec la volonté du gouvernement d’ériger de grands marchés modernes dans les villes béninoises. Selon la ministre Assouman, ces nouvelles infrastructures commerciales, érigées sur tout le territoire, occupent une place centrale dans la dynamique insufflée par le programme. « Ils constituent bien plus que de simples environnements de commerce. Ce sont de véritables vitrines du Bénin en marche vers la modernité économique », souligne-t-elle.

Au-delà de leur fonction commerciale, ces marchés valorisent le savoir-faire local, renforcent la visibilité des produits « Made in Benin » et contribuent à améliorer l’image du pays auprès des investisseurs et des partenaires étrangers.

Ainsi, le programme « Consommer local » porte aujourd’hui ses fruits au Bénin. Des fruits que viennent pérenniser les nouveaux marchés modernes, symboles d’une vision gouvernementale qui fait du commerce un levier de développement et de rayonnement national. Ce faisant, le pays affirme progressivement une identité commerciale forte, organisée et compétitive, à l’échelle régionale comme internationale.

 

Jean-Baptiste HONTONNOU

Share the Post:

Articles Similaires

La coccidiose, provoquée par des parasites appelés coccidies, entraîne diarrhées, amaigrissement et parfois mort chez les jeunes animaux.

LUTTE CONTRE LA COCCIDIOSE

Un impératif pour protéger les élevages La coccidiose, provoquée par des parasites appelés coccidies, entraîne diarrhées, amaigrissement et parfois mort

Lire PLus