Ouverte lundi 10 novembre 2025 à Belém, au Brésil, la COP 30 a réuni une fois encore les dirigeants et acteurs engagés dans la lutte contre le changement climatique. Le Bénin, représenté par le Ministre du Cadre de Vie et des Transports, chargé du Développement Durable du Bénin, José TONATO, y a porté un message à l’endroit des communautés internationales.
Un appel urgent face à l’aggravation de la crise climatique
Dans son intervention, le ministre Tonato a d’abord rappelé l’urgence croissante de la situation environnementale mondiale. « L’urgence climatique n’attend pas ; les extrêmes se multiplient, la survie de l’espèce humaine, particulièrement dans les régions sous-développées, est menacée. Le temps presse », a-t-il averti. Pour le Bénin, cette réalité se traduit quotidiennement par des vulnérabilités accrues : dégradation des écosystèmes, pression sur les ressources naturelles, risques pour l’agriculture et la sécurité alimentaire.
Le Bénin, faible émetteur, mais engagé dans une trajectoire verte
Malgré son statut de faible émetteur de gaz à effet de serre, le Bénin poursuit une trajectoire déterminée vers une croissance verte et résiliente. José TONATO a rappelé que la Contribution Déterminée au niveau National (CDN) du pays a été mise à jour à plusieurs reprises pour intégrer des objectifs plus ambitieux de réduction des émissions d’ici 2030, mais aussi pour renforcer l’adaptation des communautés locales.
Des actions nationales pour protéger les écosystèmes et les populations
Le ministre a également mis en avant les actions engagées sur le plan national : restauration d’écosystèmes dégradés, développement des énergies renouvelables, initiatives d’adaptation agricole, programmes de gestion durable des forêts, ainsi que les efforts d’aménagement urbain résilient. Des avancées significatives, mais qui nécessitent un soutien extérieur pour atteindre leur plein impact.
Un plaidoyer fort pour une solidarité climatique opérationnelle
Car au cœur de sa déclaration, le Bénin a adressé un message fort à ses partenaires internationaux : la solidarité climatique doit devenir opérationnelle. José TONATO a insisté sur plusieurs attentes essentielles notamment l’accès plus rapide et plus simple aux financements climatiques pour soutenir les projets d’adaptation et d’atténuation ; la tenue des engagements financiers pré-2030, notamment pour les pays les plus vulnérables ; la réduction des barrières techniques et linguistiques qui freinent l’accès des pays africains aux mécanismes internationaux ; l’appui technologique accru, indispensable pour déployer des solutions sobres en carbone et innovantes ; la mise en œuvre rapide des conclusions des négociations climatiques, encore trop souvent retardée.
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Le ministre a réaffirmé la disponibilité du Bénin à renforcer la coopération multilatérale et bilatérale, tout en saluant les innovations mondiales en matière de développement durable. Le pays reste convaincu que seule une action concertée, courageuse et équitable permettra de protéger les générations présentes et futures.
Vignon Justin ADANDE


