COTE D’IVOIRE : De nouvelles mesures de ripostes contre l’épizootie de fièvre hémorragique du lapin
Par Laure LEKOSSA
Le secteur de l’élevage fait face à différentes menaces sanitaires depuis quelques années. Récemment, de nombreux cas de fièvre hémorragique ont été détectés dans la filière lapin. En Côte d’Ivoire, la riposte contre l’épizootie de fièvre hémorragique du lapin se prépare. Le gouvernement a en effet annoncé le mercredi 28 avril 2021 au cours de son Conseil des ministres, une nouvelle stratégie pour venir à bout de la maladie qui sévit dans plusieurs communes du Grand Abidjan depuis décembre dernier. « Dès la confirmation de la présence du virus, une mission d’évaluation de l’étendue de l’infection dans le Grand Abidjan a été conduite durant la période du 15 décembre 2020 au 19 février 2021 par une équipe conjointe de la Direction des Services Vétérinaires (DSV) et de l’Association Nationale des cunicultures de Côte d’Ivoire », indique le communiqué du Conseil. D’un coût total de 170 millions FCFA, cette feuille de route prévoit entre autres, « l’abattage sanitaire d’urgence de tous les animaux sensibles dans les zones de foyers et de protection ». À cet axe d’intervention, s’ajoutent également la vaccination des lapins reproducteurs ainsi que le renforcement de la surveillance épidémiologique dans tout le pays.
Pour la filière cunicole ivoirienne, la situation est d’autant plus délicate que les éleveurs dans les zones touchées ont signalé un taux de mortalité de 72,95 {e43727ebdf1c82cdaf05db1b2e953f1c6b388407dfc0230603c9b856384b4112} et qu’il n’existe pas à l’heure actuelle de traitement curatif. La maladie hémorragique virale du lapin, provoquée par un virus de la famille des Caliciviridés, et du genre Lagovirus, est une maladie hautement contagieuse des lapins. Elle entraîne une atteinte hémorragique pulmonaire et trachéale, causant des épistaxis. Elle se traduit par un syndrome hémorragique généralisé et une CIVD, la mort survenant brutalement à la suite d’une thrombose des vaisseaux principaux et une atteinte sévère du foie et des poumons. Se manifestant notamment par des écoulements sanguins au niveau des orifices corporels, l’affection virale a déjà tué au 31 mars 2021, plus de 6 300 animaux à Bingerville, Anyama, Songon, Adzopé, Port-Bouët et Yopougon. Rappelons que la fièvre hémorragique du lapin a été décrétée pour la première fois en 1984 en Chine et n’est pas transmissible à l’homme. L’effectif national de lapins de la Côte d’Ivoire est estimé à 20. 000 individus.
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