TRANSFORMATION LOCALE DU COTON

Le Bénin veut capter toute la valeur de son coton grâce à la transformation locale.

Le Bénin pourrait générer une valeur marchande de 12 à 16 milliards de dollars par an

Le Bénin veut capter toute la valeur de son coton grâce à la transformation locale. Avec une production de coton en forte croissance, le Bénin se positionne comme un acteur clé de la transformation textile en Afrique, réduisant sa dépendance aux exportations de matières premières brutes et maximisant la valeur ajoutée de son coton.

Le Bénin veut capter toute la valeur de son coton grâce à la transformation locale.

Afin de maximiser la valeur de cette ressource stratégique en développant son industrie textile, le pays a décidé de transformer sa production. Lors de la 6ᵉ édition du Choiseul Africa Summit à Cotonou, Letondji Beheton, directeur général de la Société d’investissement et de promotion de l’industrie (SIPI), a révélé que le Bénin prévoit 3,6 milliards de dollars d’investissement pour construire 28 nouvelles unités textiles au sein de la Zone industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ).

Actuellement, cette plateforme, opérationnelle depuis juin 2021, abrite trois usines intégrées qui transforment environ 40 000 tonnes de fibre par an, soit 12 % de la production nationale.

Letondji Beheton, directeur général de la SIPI, met en avant le potentiel de transformation du pays :« L’exportation de notre coton brut rapporte entre 500 et 700 millions de dollars par an. Pourtant, si nous transformions l’ensemble de la production localement, le Bénin pourrait générer une valeur marchande comprise entre 12 et 16 milliards de dollars par an. »

Des partenariats stratégiques pour l’exportation

Déjà, la GDIZ a signé plusieurs contrats d’approvisionnement avec des marques internationales, facilitant ainsi l’exportation de produits finis. Parmi les partenaires figurent The Children’s Place (TCP), enseigne américaine spécialisée dans l’habillement pour enfants, qui a réceptionné en juillet 2023 une cargaison de 70 000 pièces de polos et de collants. En juin dernier, l’enseigne française KIABI a également reçu 80 000 leggings pour enfants. La GDIZ a déjà sécurisé plusieurs contrats d’approvisionnement, notamment avec The Children’s Place (TCP) et KIABI. Des discussions sont également en cours avec des marques de prestige comme LVMH.

Avec 14 000 emplois créés et un développement prévu sur 1 640 hectares, la GDIZ ambitionne de positionner le Bénin comme un acteur incontournable du textile en Afrique et sur le marché mondial.

Lire aussi :  TRANSFORMATION LOCALE DU BLE : La stratégie du Burkina Faso pour réduire la dépendance aux importations

Justin ADANDE

 

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