COP16 BIODIVERSITÉ

Après de longues négociations et quatre mois d’incertitudes suite à un précédent revers en Colombie, les délégations internationales réunies à Rome lors de la COP16 Biodiversité ont réussi, au terme des prolongations, à sceller un accord décisif.

Un plan mondial enfin adopté pour financer la sauvegarde de la nature

Après de longues négociations et quatre mois d’incertitudes suite à un précédent revers en Colombie, les délégations internationales réunies à Rome lors de la COP16 Biodiversité ont réussi, au terme des prolongations, à sceller un accord décisif. Riches et pays en développement se sont rassemblés autour d’un plan de travail quinquennal destiné à mobiliser les financements indispensables pour enrayer la dégradation de la nature.

Après de longues négociations et quatre mois d’incertitudes suite à un précédent revers en Colombie, les délégations internationales réunies à Rome lors de la COP16 Biodiversité ont réussi, au terme des prolongations, à sceller un accord décisif.

La présidente de la conférence, Susana Muhamad également ministre de l’Environnement de la Colombie, a rappelé la difficulté du chemin parcouru pour parvenir à cet accord. « C’était un parcours semé d’obstacles, mais aujourd’hui, nous pouvons dire : c’est adopté » a-t-elle déclaré, salué par de chaleureuses ovations dans la salle. Ce compromis marque ainsi une victoire pour le multilatéralisme environnemental dans un contexte géopolitique complexe.

Le plan adopté vise non seulement à débloquer les milliards nécessaires à la protection de la biodiversité, mais aussi à mettre en place des indicateurs précis pour mesurer les progrès accomplis. Ces indicateurs s’inscrivent dans la feuille de route Kunming-Montréal, lancée en 2022, qui fixe 23 objectifs pour stopper la destruction de la nature d’ici à 2030. Parmi eux, l’objectif phare est de porter à 30 % la part des terres et des mers placées en aires protégées, contre 17 % et 8 % actuellement.

Sur le plan financier, l’accord engage les nations à augmenter leurs dépenses en faveur de la protection de la biodiversité jusqu’à 200 milliards de dollars par an d’ici à 2030. Dans ce dispositif, les pays développés devront fournir 30 milliards de dollars, une contribution doublée par rapport aux niveaux de 2022, afin d’aider les pays en développement à faire face aux enjeux environnementaux.

La question de la structuration du financement fait également l’objet de débats. L’accord, qui sera à nouveau examiné lors de la COP18 en 2028, laisse ouverte la possibilité de créer un fonds dédié sous l’autorité de la Convention sur la diversité biologique, proposition fortement soutenue par les pays africains. Toutefois, la France s’y oppose, arguant que la création d’un nouveau fonds risquerait de disperser davantage la finance mondiale de la biodiversité. La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a affirmé : « Ce texte est une victoire pour les positions que nous défendons. Il permet de mobiliser toutes les ressources nationales, internationales, privées et publiques sans ajouter une couche supplémentaire de complexité financière ».

Le ministre de l’Environnement canadien, Steven Guilbeault, a ajouté que cet accord démontrait que, même dans un climat d’incertitudes géopolitiques, le multilatéralisme reste une source d’espoir pour la protection de l’environnement.

Ainsi, alors que le monde fait face à des défis environnementaux grandissants, cet engagement collectif représente un tournant décisif pour la sauvegarde de la biodiversité à l’échelle mondiale.

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Justin ADANDE

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