PROTECTION DES OCÉANS : Un enjeu mondial joué sous la surface
Criminalité Faunique au Bénin : Les riverains des parcs nationaux au cœur de la lutte pour la préservation des espèces
Les animaux de la faune sauvage sont souvent victimes de braconnage provenant d’activités humaines néfastes. Bien que les autorités prennent des mesures pour réguler la situation, il est essentiel de comprendre comment les communautés riveraines des parcs nationaux peuvent contribuer à cette lutte.
Jean-Baptiste HONTONNOU
Les éléphants sont tués pour leur ivoire, les animaux sont victimes de la chasse illégale, et les arbres sont abattus illégalement. Ces actions humaines ont un impact direct sur les espèces animales vivant aux abords des parcs nationaux ou à l’intérieur de ceux-ci.
L’éléphant, symbole d’une menace croissante
Les éléphants, en particulier, sont une cible privilégiée en raison de la forte demande internationale pour leur ivoire. Au cours des 31 dernières années, la population d’éléphants de forêt d’Afrique a diminué de plus de 86 %, tandis que la population d’éléphants de savane d’Afrique a chuté d’au moins 60 % au cours des 50 dernières années. Au Bénin, entre 2002 et 2011, la population d’éléphants aurait diminué de près de 62 %, selon le capitaine Fataï Adé Chola Agboja. Malgré cette réalité, le Bénin conserve encore près d’un quart de la population d’éléphants d’Afrique de l’Ouest dans ses parcs nationaux, ce qui en fait le seul pays à préserver autant d’éléphants dans la région. Cette préservation est vitale, car le Bénin abrite plus de la moitié de la population d’éléphants du complexe WAP (Bénin, Burkina Faso, Niger), une zone essentielle pour la survie de ces majestueux animaux.
Le rôle central des communautés riveraines
Les communautés vivant autour des parcs nationaux jouent un rôle clé dans la conservation et la protection de la faune sauvage. Au fil des années, elles sont devenues des acteurs incontournables dans la lutte contre la criminalité faunique. Les habitants locaux ont développé une plus grande conscience de la valeur de la nature et de la biodiversité qui les entourent. Eric Hermann, Directeur du Reporting et du Financement au Parc national, souligne que les communautés riveraines ont embrassé la cause de la conservation des espèces, rendant plus difficile pour les braconniers de mener leurs activités.
Le capitaine Fataï Adé Chola Agboja explique que les communautés locales peuvent jouer un rôle actif dans la lutte contre la criminalité faunique, à condition d’être organisées. Elles peuvent participer à la mise en œuvre d’activités visant à contrer le braconnage et à développer des sources alternatives de revenus. L’engagement des communautés locales favorise également la meilleure protection de la flore et de la faune sauvages.
Afin de mener une lutte plus efficace contre la criminalité faunique, il est essentiel d’inclure activement les communautés riveraines. Leur contribution est cruciale pour trouver des solutions durables aux défis auxquels elles sont confrontées. En intégrant les riverains dans ces efforts, nous pouvons renforcer la protection de nos précieuses espèces animales pour les générations futures.