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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

EDITO : L’AEB, plus qu’un socle pour la sécurité alimentaire africaine

 EDITO : L’AEB, plus qu’un socle pour la sécurité alimentaire africaine

« C’est la science, l’innovation et la relation. Elle priorise les bonnes pratiques agricoles. C’est aussi le respect de la nature », va nous dire Docteure Delphine BODJRENOU, défenseure chevronnée de l’AEB, entendez, agriculture écologique et biologique. Beaucoup n’ont plus de remords à l’affirmer, car les preuves sont désormais visibles : l’agriculture biologique et écologique est le socle de la sécurité alimentaire en Afrique. C’est la seule méthode à trois solutions cumulatives : cultiver sain, manger propre, protéger l’environnement.

 

En fait, cette forme d’agriculture, pour faire simple, respecte les cycles naturels des sols, protège l’environnement et les ressources en eau, ce qui garantit une meilleure résilience face aux changements climatiques et aux aléas météorologiques. Et si l’AEB est la seule méthode qui encourage l’utilisation des semences locales et les pratiques culturales traditionnelles, c’est qu’elle se présente, sans nul doute, comme le remède qui peut renforcer l’autosuffisance alimentaire des communautés rurales et réduire leur dépendance aux approvisionnements extérieurs.

De surcroît, cette forme d’agriculture génère des revenus plus stables et plus élevés pour les agriculteurs, ce qui les aiguille à poursuivre leurs activités et à améliorer leur sécurité alimentaire à long terme. Quoi de plus bon pour l’humanité ? Seulement que le défi reste assez grand.

Les gouvernements doivent intégrer l’AEB dans toutes les politiques agricoles. Il est clair que sans une vraie volonté politique, les fruits des luttes agroécologiques demeureront toujours insignifiants. Heureusement qu’au Bénin, la mayonnaise semble prendre petitement. Sinon, aujourd’hui, même dans la production de l’or blanc, il y a le projet TAZCO qui fait des merveilles (près de 10 000 producteurs expérimentent avec succès des innovations agroécologiques). Mais, tant qu’il reste à faire, rien encore fait. Plus d’actions gouvernementales vont vite accélérer le changement de paradigme.

La balle est dans leur camp !

Jean-Baptiste HONTONNOU

 

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