PROTECTION DES OCÉANS : Un enjeu mondial joué sous la surface
EMISSION DES GAZ A EFFET DE SERRE : Un mécanisme mondial de surveillance voit le jour
La mise en place d’un réseau de suivi des gaz à effet de serre vient d’être approuvé. C’est une annonce faite par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) ce mercredi 24 mai 2023.
Jean-Baptiste HONTONNOU
Au total, cent quatre-vingt-treize pays ont donné à l’unanimité leur approbation pour la création d’un mécanisme mondial de surveillance des gaz à effet de serre. Il est connu de tous que l’émission intensive des gaz à effet de serre crée un véritable problème pour la terre et l’humanité. En effet, cette décision vient à un moment où les concentrations de gaz à effet de serre piégeant la chaleur atteignent des niveaux très inquiétants. « Nous savons d’après nos mesures que les concentrations de gaz à effet de serre sont à des niveaux records », a déclaré le Secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas.
A en croire donc l’OMM, l’effet de réchauffement sur notre climat des principaux gaz à effet de serre, le dioxyde de carbone, le méthane et l’oxyde nitreux, a connu une augmentation d’environ 50% entre 1990 et 2021. De même, « l’augmentation des niveaux de dioxyde de carbone de 2020 à 2021 a été supérieure au taux de croissance moyen au cours de la dernière décennie et le méthane a connu la plus forte augmentation d’une année sur l’autre depuis le début des mesures ».
Par ailleurs, il faut noter qu’il a des incertitudes, notamment en ce qui concerne le rôle du carbone de l’océan, de la biosphère terrestre et des zones de pergélisol dans le cycle. Et c’est pour cette raison qu’il faut adopter un système pour permettre de surveiller et de contrôler l’émission des gaz à effet de serre. « Nous devons donc entreprendre une surveillance des gaz à effet de serre dans un cadre intégré du système terrestre afin de pouvoir tenir compte des sources et des puits naturels, à la fois tels qu’ils fonctionnent actuellement et tels qu’ils changeront en raison du changement climatique. Cela fournira des informations vitales et un soutien pour la mise en œuvre de l’Accord de Paris », a affirmé Petteri Taalas.
Pour le Directeur adjoint de l’OMM pour les infrastructures, Lars Peter Riishojgaard, la décision de l’agence météorologique des Nations Unies sur le défi générationnel de l’atténuation du changement climatique est une étape historique. Il est certain que « la surveillance mondiale des gaz à effet de serre, coordonnée au niveau international et ouverte à tous et fonctionnant dans le cadre de la politique d’échange libre et sans restriction de données de l’OMM, fournira des informations précieuses, opportunes et faisant autorité sur les flux de gaz à effet de serre aux parties à la CCNUCC (le secrétariat de la Convention des Nations Unies sur les changements climatiques), qui les aidera dans leurs efforts pour atténuer le changement climatique ».
Il faut rappeler qu’en ce qui concerne la mise en place de ce nouveau projet, l’adjoint directeur souligne qu’il y avait un très fort soutien de la part de la communauté scientifique et du secteur privé.