PROTECTION DES OCÉANS : Un enjeu mondial joué sous la surface
EMPLOI VERT AU BÉNIN : Un rempart pour lutter contre le chômage
La préservation de l’environnement représente de nos jours un grand défi pour le monde entier, ce qui implique plusieurs actions tant de la part des dirigeants que de la population, surtout celle jeune. Ainsi, agir pour l’environnement constituerait un moyen sûr pour créer des emplois pouvant lutter contre le chômage dans le monde et plus précisément au Bénin.
Jean-Baptiste HONTONNOU
Le chômage est d’environ 3% au Bénin, nous renseignait en mai 2023, le porte-parole du gouvernement, Léandre Houngbédji. Un chiffre qui n’aurait pas pris en compte les sous-employés qui seraient d’un taux incommensurable dans le pays. Alors, de part et d’autre, il est cherché de solutions idoines pour éradiquer non seulement ce problème de sous-emploi mais surtout celui lié au chômage.
En effet, pour lutter contre le chômage aussi bien au Bénin que dans le reste du monde, il existe un antidote qui s’avère être toujours insaisissable par la jeunesse et qui mériterait encore plus d’attention de la part des autorités. Il s’agit des « emplois verts ». Une conception expliquée par l’ONU comme étant «
des emplois décents qui contribuent à la préservation et la restauration de l’environnement ».
Et ce, « soit dans les secteurs traditionnels tels que l’industrie manufacturière et construction, ou dans de nouveaux secteurs verts et émergents comme les énergies renouvelables et efficacité énergétique ». Alors, quels sont de façon concrète ces emplois dont il s’agit ? En réalité, ce sont des emplois liés entre autres à l’accès, la gestion et le traitement de l’eau, à l’énergie durable, à la construction durable, à l’agriculture, l’aquaculture et l’agroalimentaire pour nourrir la planète, à la foresterie et la sylviculture, à la gestion des déchets et le recyclage, et pour finir, à l’urbanisation, la mobilité et la gestion durable des territoires. Mais pour bénéficier des opportunités ayant lien avec ces emplois, certaines compétences sont indispensables, essentiellement pour les jeunes.
Selon Boni Dimitri Koto, Spécialiste en agriculture biologique, « les jeunes ont besoin des compétences techniques pour saisir les opportunités liées aux métiers verts ». Pour lui, ce sont des compétences qui ne s’acquièrent pas dans les salles de l’école. « Ils vont les découvrir en s’auto-formant à travers des formations en ligne et en s’engageant dans des associations de lutte environnementale », a-t-il complété. Ainsi donc, certes les emplois verts constituent un rempart pour lutter contre le chômage, mais il y a un prix à payer. Cela concerne l’engagement civique des jeunes et l’auto-formation.
Néanmoins, il reste d’autres apports importants. Il s’agit du gouvernement qui doit jouer un rôle très nécessaire. Dans ce sens, l’Etat béninois semble être déjà sur la bonne voie, puisque pour la rentrée scolaire prochaine, « plusieurs lycées agricoles vont ouvrir leurs portent pour former dans les domaines spécifiques de l’agriculture qui est bien-sûr le vecteur de la protection environnementale ». À partir de cela, les jeunes peuvent saisir des opportunités liées aux métiers verts. La balle est donc non seulement dans le camp de ces derniers mais également dans celui du gouvernement.