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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

ENTREPRENEURIAT FÉMININ : Samadi Bewa Albertine, une retraitée conquise par la transformation agroalimentaire

 ENTREPRENEURIAT FÉMININ : Samadi Bewa Albertine, une retraitée conquise par la transformation agroalimentaire

La transformation agroalimentaire constitue aujourd’hui un maillon important que beaucoup de personnes embrassent, notamment les femmes. Parmi celles-ci, figure Samadi Albertine qui s’y est penchée avec la transformation des fruits en jus naturels avec une touche particulière.

Stag Arsène SALANON

Après de nombreuses années de travail, la retraite est considérée comme un moment de repos pour les fonctionnaires. Cependant, force est de constater que certaines personnes, malgré ce repos mérité, se lance encore dans d’autres projets intéressants comme l’entrepreneuriat. C’est le cas d’Albertine Samadi qui s’est lancée dans la transformation des fruits en jus naturels. Si de nombreuses personnes s’adonnent déjà à cette activité de transformation des fruits, celle de Samadi Albertine a un accent particulier. Après avoir suivi une formation dans le domaine de transformation lorsqu’elle était encore en service, elle crée sa propre entreprise « Cica Vision » juste après sa retraite.

Depuis 5 ans, elle met ses produits au service de la société pour faire valoir son savoir-faire. Pour elle, la consommation du sucre est un réel danger pour la santé humaine. A titre illustratif, il cause le vieillissement prématuré de l’organisme, la fatigue, les problèmes cutanés, la prise de poids, l’insuline, l’obésité, les maladies de cœur, le diabète, le cancer ou encore d’autres problèmes de concentration. C’est ce qui a donc poussé l’amazone à se lancer dans ce domaine pour pallier ce genre de problème. Son objectif principal consiste à offrir à la population béninoise des jus de fruits naturels pour éviter la consommation du sucre. Raison pour laquelle, les Jus Cica sont sans sucre, sans additifs chimiques et sans conservateurs.

« Les Jus Cica facilitent les choix adaptés au régime alimentaire. Ils sont très digestifs et favorisent la perte de poids »,

affirme la promotrice. Ces jus peuvent être consommés par tout le monde, même les diabétiques aussi qui sont privés de la consommation du sucre. Pour le moment, Cica Vision dispose de 6 gammes de jus de fruits différents, à savoir : les jus de l’ananas, de l’ananas-gingembre, de bissap, de pastèque, de tamarin et de baobab. Elle confie par la suite qu’elle a essayé le jus de Corrosol, mais à cause de l’accès difficile à ce fruit et aussi en raison du coût élevé, elle ne l’a pas encore mis sur le marché.

Toutefois, Samadi Bewa Albertine à travers son entreprise contribue à l’employabilité. En effet, l’amazone dispose d’une équipe autour d’elle composée en majorité des femmes d’environ une dizaine qui l’aide. « Toutes ces personnes sont payées à la fin du mois », affirme-t-elle. A chaque production, l’équipe se réunit chez elle pour la transformation, car elle ne dispose pas encore d’un siège. Ainsi, tout le processus de transformation se déroule chez elle, du début jusqu’à la mise en bouteille et l’emballage. En ce qui concerne la vente de ses produits, elle dispose d’un hôtel qui vient prendre des stocks chez elle et aussi de certaines personnes qui viennent en procurer. Aussi, les Jus Cica viennent encourager la promotion du consommons local qui prend de l’ampleur du jour au lendemain. Cica Vision vient ajouter une plus-value au consommons local en permettant à la population d’avoir une large gamme de jus de fruits.

Les difficultés n’en manquent jamais

« Le principal problème qui me freine est le manque de communication », confie Albertine Samadi. Cette dernière souffre de visibilité. Ce qui constitue un mal qui gangrène l’évolution de Cica Vision. À l’ère du numérique où presque tout semble aller tant bien que mal, elle déclare qu’elle a du mal à s’adapter à cela et que le personnel qu’elle a engagé pour cela ne donne pas les résultats escomptés. Après cela, s’en suit un autre problème qui concerne la vente de ses produits. En dépit de la faible communication, elle souligne que le stock n’arrive pas parfois à être vidé pour une ou autre raison. Ce qui l’empêche de faire de bons chiffres d’affaires. Mais, elle compte relever le défi du jour au lendemain.

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