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ENVIRONNEMENT : Les alertes de l’IRHOB et leurs impacts sur les pêcheurs béninois

 ENVIRONNEMENT : Les alertes de l’IRHOB et leurs impacts sur les pêcheurs béninois

La sécurité en mer est un enjeu important pour les pêcheurs béninois et les usagers de la côte. Pour répondre à ce défi, l’Institut des Recherches Halieutiques et Océanologiques du Bénin (IRHOB) a mis en place un système d’alertes basé sur des données précises et en temps réel. Bien que ce dispositif soit efficace, certains pêcheurs continuent de se fier aux méthodes traditionnelles pour décider du moment propice pour aller en mer.

Mireine YAHOUNGO (Stag)

Les alertes de l’IRHOB, en collaboration avec l’Agence Nationale de la Protection Civile (ANPC), constituent un outil essentiel pour la prévention des risques maritimes au Bénin, assurant ainsi la sécurité des usagers de la mer et de la plage. Selon le Dr Zacharie SOHOU, directeur de l’IRHOB, le système d’alerte repose sur trois niveaux d’alerte : « Nous émettons des alertes selon trois niveaux. Le premier est le niveau vert, où tout est normal.

Lorsque la situation devient critique, nous passons au niveau jaune ou orange, signalant la nécessité de prendre des précautions. Enfin, lorsque la situation atteint le niveau rouge, cela indique un danger imminent et une alerte est immédiatement lancée. » En effet, , les alertes de l’IRHOB prennent en compte plusieurs paramètres clés : la hauteur des vagues, la force du vent, et la marée. Ces données combinées permettent de déterminer le niveau de menace et d’informer les usagers en conséquence. Les alertes sont généralement émises pour une période de deux à trois jours, au-delà de laquelle les prévisions deviennent moins précises.

Afin d’assurer une large diffusion, les alertes sont transmises via des canaux de communication mis en place par les autorités locales, notamment les maires, les chefs d’arrondissement, et d’autres responsables communautaires. Benjamin GBEKPO, un pêcheur, confirme : « Les autorités locales nous informent dans les villages comme en ville. Parfois, les pêcheurs de Wxlacodji hissent des drapeaux pour nous interdire de nous rendre en mer. »

Cependant, malgré l’efficacité de ce système moderne, certains pêcheurs continuent de s’appuyer sur des techniques traditionnelles transmises par leurs ancêtres. Bienvenu TOGNON, conseiller des pêcheurs à Abokicodji, fait remarquer : « Nous ne connaissons pas vraiment ces institutions. Nous avons hérité de valeurs traditionnelles de nos parents que nous adoptons. Nous savons quand il faut aller en mer et nous prenons une pause d’une à deux semaines lorsque la mer devient menaçante. »Pour concilier les deux approches, des initiatives sont en cours pour rendre les alertes accessibles via un code USSD, permettant ainsi aux pêcheurs d’accéder à ces informations même sans smartphone.

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