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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

FERMETURE DES FRONTIÈRES BENIN-NIGER : Une situation qui fait grimper les prix des produits agricoles et crée le mécontentement des consommateurs

 FERMETURE DES FRONTIÈRES BENIN-NIGER : Une situation qui fait grimper les prix des produits agricoles et crée le mécontentement des consommateurs

Après le double sommet UEMOA-CEDEAO tenu au Nigéria le 30 juillet passé, le Bénin a fermé sa principale frontière avec le Niger. Une décision qui laisse les populations, notamment les commerçants d’oignons et d’igname dans une situation hyper-compliquée. Ils sont condamnés à subir les lourds revers de la fermeture des frontières entre le Bénin et le Niger.

Jean-Baptiste HONTONNOU

Au lendemain de la fermeture des frontières bénino-nigériennes suite à la décision de la CEDEAO de sanctionner le putsch au Niger, la vie se complique aux producteurs et commerçants béninois. Cette décision crée d’énormes préjudices dans la ville de Malanville. Si les commerçants de l’oignon n’arrivent plus à s’approvisionner aisément en marchandises d’une part, ce sont les producteurs de l’igname qui sont contraints de laisser leurs tubercules pourris pour non-accès au marché nigérien d’autre part. Une double peine pour ces derniers qui devront affronter également la cherté de la vie qui sévit ces derniers temps.

En effet, d’après le chef cellule communale ATDA de Malanville, Ganda Haffizou, « la situation est compliquée non seulement pour les commerçants mais également pour les consommateurs ». Depuis la fermeture des frontières, aucun camion transporteur d’oignon ne peut plus entrer au Bénin quittant le Niger. Stationnés à l’autre côté de la frontière, les camions déjà chargés constituent une énorme perte pour le détenteur des marchandises. Cela commence par la pourriture de l’oignon. Ce qui a une conséquence directe sur les prix de l’oignon sur le marché. D’abord, selon le Ccec ATDA de Malanville,

« le grand sac n’est plus disponible et le prix du petit sac est désormais de 10.000f CFA, ce qui était récemment vendu à 8000f environ ».

Si l’on quitte le marché d’oignon, ce sont les producteurs et commerçants d’igname qui souffrent d’une agonie indicible. Ils ne peuvent plus couler leurs produits comme il se doit. A Malanville, il faut rappeler que le plus grand marché du tubercule se trouve au Niger. Vu donc que la frontière est fermée, une mévente s’installe mettant les

producteurs ainsi que les commerçants dans une situation difficile à expliquer. « Malanville échange beaucoup avec le Niger. Il y a des échanges commerciaux, des interactions humaines. Avec la fermeture des frontières, ces échanges sont stoppés », affirme le deuxième adjoint au maire de Malanville, Nouhoum Sambo Moussa. Il continue en précisant que dû à cette situation qui prévaut

« l’écoulement des céréales et des tubercules d’ignames vers le Niger n’est plus possible ».

Eu égard à cet état de chose, l’on peut affirmer que les producteurs et commerçants béninois et bien évidemment, ceux des autres pays ayant appliqués les conditions de sanction de la CEDEAO à l’encontre du Niger vivent dans une impasse totale. Il serait donc important que les autorités locales comme régionales prennent en considération la souffrance de ces acteurs à différents niveaux afin de penser à atténuer non seulement les effets pervers de cette fermeture mais à penser également à la réouverture de la frontière.

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