L’Organisation mondiale de la Santé animale (OMSA) a publié, le 10 février 2025, une notification immédiate concernant la réapparition de la fièvre aphteuse en Afrique du Sud. Ce rapport, référencé sous l’identifiant IN_172125 indique qu’un foyer de la maladie a été confirmé dans la province du KwaZulu-Natal.
La fièvre aphteuse, causée par le virus SAT 1, est une maladie hautement contagieuse affectant principalement les bovins domestiques. Selon le rapport, la maladie avait été éradiquée en Afrique du Sud depuis 2011, mais elle est réapparue le 1ᵉʳ octobre 2024. La confirmation officielle a été faite le 25 novembre 2024 par l’Onderstepoort Veterinary Institute (OVI), à travers un test PCR en temps réel.
Le foyer identifié concerne 10 000 bovins dans la zone touchée. À ce jour, seuls trois cas ont été confirmés, sans aucun décès ni abattage d’animaux. Toutefois, la source de l’infection demeure inconnue ou incertaine, ce qui soulève des inquiétudes quant à une possible propagation plus large.
Face à cette situation, les autorités sud-africaines ont immédiatement appliqué plusieurs mesures de lutte telles que :
- La restriction des déplacements : Tout mouvement d’animaux dans et hors de la zone infectée est interdit.
- Quarantaine : Les animaux exposés sont isolés pour limiter la propagation du virus.
Cependant, aucune campagne de vaccination n’a été signalée dans le rapport, laissant planer des incertitudes sur les stratégies de contrôle à long terme.
Un risque pour l’économie et l’élevage
La fièvre aphteuse est une maladie aux conséquences économiques majeures. Elle entraîne non seulement des pertes pour les éleveurs en raison des restrictions de déplacement et du commerce du bétail, mais elle peut également impacter les exportations de produits d’origine animale.
En 2011, l’Afrique du Sud avait déjà subi des interdictions d’exportation imposées par plusieurs pays partenaires après des cas similaires. Une telle situation pourrait se reproduire si des mesures drastiques ne sont pas prises pour contenir rapidement la propagation du virus.
Ainsi, l’absence de commentaire épidémiologique dans le rapport laisse supposer que des investigations supplémentaires sont en cours pour comprendre l’origine de la réapparition de la maladie. Il est impératif que les autorités sanitaires, les éleveurs et les commerçants de bétail redoublent de vigilance et appliquent strictement les consignes de biosécurité.
L’OMSA continuera de surveiller l’évolution de la situation et fournira des mises à jour en cas de nouvelles informations. En attendant, la réapparition de la fièvre aphteuse en Afrique du Sud rappelle l’importance d’une surveillance vétérinaire rigoureuse et de réponses rapides pour éviter une crise sanitaire plus grave.
Lire aussi dans la même rubrique : RETRAIT DES USA DE L’OMS
Innocent AGBOESSI
