FILIÈRE ANACARDE AU TOGO

Vers une étude comparative des clones d’anacardiers

En marge du lancement de la campagne de commercialisation de l’anacarde, le Togo a célébré mercredi 12 mars 2025 la Journée nationale de l’anacarde (JNAT). Organisée par le Conseil Interprofessionnel de la filière Anacarde au Togo (CIFAT), cette journée a permis aux acteurs du secteur d’échanger sur les moyens d’améliorer la production. La priorité était une étude comparative des clones d’anacardiers afin de déterminer les variétés les plus performantes à vulgariser à l’échelle nationale.

Depuis près de neuf ans, le Togo a importé des clones d’anacardiers améliorés du Ghana tout en menant parallèlement des recherches sur ses propres variétés locales. Aujourd’hui, les producteurs d’anacarde estiment qu’il est temps de réaliser une étude comparative pour identifier les clones d’anacardiers les plus adaptés aux conditions climatiques et aux sols togolais.

Koriko Adjemini, porte-parole des producteurs de noix de cajou au Togo, met en lumière les défis rencontrés : « Depuis près d’une décennie, le Togo s’approvisionne en plants d’anacarde améliorés auprès du Ghana, tout en menant des recherches pour développer ses propres variétés élitistes. Aujourd’hui, une compétition s’installe entre les plants importés et les variétés locales. Il est donc crucial d’effectuer une étude approfondie afin d’identifier les clones les mieux adaptés aux conditions du pays et d’en favoriser la vulgarisation à grande échelle. »

Pour les acteurs de la filière anacarde au Togo, cette étude comparative s’avère cruciale pour dresser une cartographie des variétés les plus rentables et les mieux adaptées aux conditions agroécologiques locales. En effet, l’introduction de nouveaux clones améliorés a permis aux producteurs togolais de moderniser leurs plantations et d’augmenter leur rendement. Cependant, la cohabitation entre les plants importés et les clones locaux n’a pas encore été évaluée de manière scientifique.

Dès lors, il devient essentiel de cartographier les anacardiers les plus productifs pour permettre aux producteurs de bénéficier des meilleurs plants. Pour Koriko Adjemini, « nous devons identifier et promouvoir les arbres les plus performants afin d’optimiser le rendement de nos planteurs », a-t-il plaidé.

En effet, il faut noter que le secteur de l’anacarde constitue une filière prometteuse pour l’économie togolaise, mais plusieurs défis subsistent. Outre la nécessité d’identifier les clones les plus performants, les producteurs réclament un meilleur encadrement, une amélioration de la transformation locale et un appui des pouvoirs publics pour structurer et développer la filière.

Dans cette dynamique, l’idée d’une étude comparative des clones d’anacarde s’impose comme un pas essentiel. Ses résultats permettraient non seulement de réduire la dépendance aux clones importés, mais aussi de valoriser les variétés locales les plus performantes et de renforcer la filière anacarde au Togo. Pour cela, les producteurs appellent à un soutien des pouvoirs publics et des partenaires techniques et financiers afin de concrétiser ce projet porteur d’avenir.

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Innocent AGBOESSI

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