Grâce à une enveloppe de 150 milliards de francs CFA, la CMDT dispose des moyens nécessaires pour dynamiser la campagne cotonnière 2024/2025. Malgré ce soutien financier inédit, la filière coton devra surmonter une baisse de la production, causée par des conditions climatiques peu favorables.
Le Mali, deuxième exportateur de coton en Afrique, renforce les bases de sa filière avec un appui financier significatif. La Compagnie Malienne pour le Développement des Textiles (CMDT) bénéficie d’un financement de 150 milliards de francs CFA (238,7 millions $) pour soutenir ses activités lors de la saison 2024/2025.
Ce montant, obtenu grâce à une convention signée le 24 janvier avec un pool de 14 institutions financières dirigé par la Banque de Développement du Mali (BDM-SA), servira à couvrir des dépenses clés. Il s’agit de l’achat de coton graine auprès des producteurs, des opérations d’égrenage et du transport vers les ports pour l’exportation sur les marchés internationaux.
Pour cette campagne, le gouvernement a fixé le prix d’achat du kilogramme de coton graine à 300 francs CFA, soit une augmentation de 5 francs CFA par rapport à la saison précédente. Cependant, la filière fait face à des défis majeurs. Les prévisions indiquent une baisse de 17 % de la récolte de coton graine, estimée à 569 300 tonnes, en raison des conditions climatiques défavorables. Cette situation pourrait également impacter la production de coton égrené de la CMDT.
Le coton demeure un pilier économique pour le Mali, représentant une source importante de devises. En 2022, le pays avait exporté pour 294,9 milliards de francs CFA (471,5 millions $) de fibre. Malgré les contraintes actuelles, ce financement ambitionne de préserver la compétitivité de la filière sur le marché international et de soutenir les revenus des producteurs locaux.
Innocent AGBOESSI