FIN DU PROJET PROSOL : La GIZ enregistre de grandes réalisations dans la réhabilitation des sols dans 4 départements du Bénin

Après Parakou, Bohicon a accueilli ce jeudi 06 juin 2024, la cérémonie de clôture du projet Protection et réhabilitation des sols au Bénin. Elle a servi d’occasion pour mettre en lumière les impacts positifs du projet sur l’environnement et l’agriculture locale, ainsi que l’importance de la collaboration entre les différents acteurs pour pérenniser les acquis du projet.

Opportune AHITCHEME

Intervenu dans 4 départements du Bénin à savoir le Borgou, l’Alibori, le Zou et les Collines, 18 communes, 639 villages, 245 000 hectares de terres sont réhabilitées. Tels sont les grands résultats du projet ProSol de la Coopération Allemande Giz. En effet, les interventions du projet portent sur le renforcement de capacités et l’ancrage local de la Gestion Durable des Terres et l’Adaptation au Changement Climatique Gdt/Acc dans les 639 villages bénéficiaires directes à travers la formation et l’encadrement de 175 000 agricultrices et agriculteurs. Pour la chargée de ProSol/Giz Andréa Schalla, le ProSol/Giz a permis, « la réalisation des mesures Gdt sur une superficie évaluée à 245 000 hectares dont 5 254 superficie communautaires ; l’amélioration de l’ancrage politique et institutionnel de la AE-GDT/ACC par la mise en place d’un pool de formateurs des formateurs ae-Gdt/Acc et agroécologie en cours ; l’élaboration, la validation et la finalisation des manuels directives Gdt/Acc et agroécologie ».

Pour sa part, le représentant du Préfet du Zou, DAHISSIHO Symphorien, a noté la résilience des agriculteurs face aux effets des changements climatiques grâce au ProSol. « Depuis 2015, année de démarrage du projet ProSol pour assurer la sécurité alimentaire, le secteur agricole s’est transformé grâce à la mise en œuvre des mesures de gestion durable des terres de d’adaptation aux changements climatiques GDT/ACC. Les plantes améliorantes, comme le Mucuna, le pois d’Angole se sont encrés  dans les habitudes de nos agriculteurs ». Les bénéficiaires de ce projet ont confirmé les améliorations significatives en termes de rendement agricole et de gestion des terres. « Le projet ProSol est venu faire beaucoup pour nous. Notre terre qui s’était déjà appauvrie a été restaurée et nous permet d’avoir de bons rendements aujourd’hui », a déclaré OROU Mohamed, un agriculteur local.

Par ailleurs, les impacts positifs du projet ne se limitent pas aux seuls aspects agricoles. La reforestation, par exemple, a permis de restaurer des écosystèmes locaux, favorisant ainsi la biodiversité. Des initiatives de gestion de l’eau ont été mises en place pour améliorer l’irrigation et réduire la dépendance aux précipitations irrégulières, ce qui est crucial dans un contexte de changement climatique.

Du côté des partenaires financiers et techniques, le satisfecit est le même. Pour ex, cette collaboration a été essentielle à chaque étape du projet. Ils ont fourni les ressources nécessaires pour réaliser les différentes activités du projet. Les autorités locales ont joué un rôle crucial en facilitant la mise en œuvre des initiatives sur le terrain et en mobilisant les communautés. Les experts techniques ont apporté leur savoir-faire et leur expérience pour garantir l’efficacité des interventions.

La cérémonie s’est conclue par une note d’optimisme, les participants réaffirmant leur engagement à continuer les efforts pour la protection et la réhabilitation des sols. Bien que le projet ProSol soit clôturé, ses acquis offrent une base solide pour des actions futures. Les techniques et pratiques enseignées continueront de bénéficier aux agriculteurs et aux communautés locales, contribuant à une agriculture plus durable et résiliente. La réussite du projet a également servi de modèle pour d’autres initiatives similaires dans la région et au-delà. « Nous avons appris de nombreuses leçons précieuses grâce à ce projet, et nous sommes déterminés à les appliquer dans d’autres contextes pour maximiser notre impact », a déclaré un représentant des autorités locales.

En conclusion, la fin du projet marque une étape importante dans la lutte contre la dégradation des sols et la promotion d’une agriculture durable. Les résultats obtenus démontrent que, grâce à une approche intégrée et collaborative, il est possible de relever les défis environnementaux tout en améliorant les conditions de vie des communautés locales. Mais, à en croire Andréa Schalla, il reste encore à faire dans le domaine de la Gdt/Acc agroécologie. « Maintenant, c’est à vous d’assurer la mise à échelle des acquis du ProSol. Et j’ai la ferme conviction que la mise en œuvre de l’approche Gdt/Acc agroécologie ne s’arrêtera pas au Bénin », a-t-elle adressé aux bénéficiaires.